
Président du comité statégique E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc est venu ce samedi au départ du Tour de France 2025 à Lille, mesurer la cote de popularité de son groupe de grande distribution éponyme. Et accessoirement la sienne. Après six ans de présence sur la Grande Boucle, elle(s) demeure(nt) intacte et toujours aussi élevée(s). C’est aussi parce que la marque déploie de gros moyens pour assurer sa promotion sur la course. Elle est notamment celle qui compte le plus de véhicules (11), dans le dispositif de la caravane publicitaire.
Leclerc est partenaire depuis 2019. Ce partenariat s’intègre-t-il toujours bien dans la stratégie de communication du groupe ?
Michel-Édouard Leclerc : Oui, nous sommes vraiment très contents de ce partenariat avec le Tour de France. Cet événement véhicule de très belles valeurs. Celles de l’efforts en collectif, réparties entre ceux qui vont passer les cols, les relais… Dans un esprit de « tous pour un ». C’est formidable.
Quelles sont les retombées de ce partenariat ?
Michel-Édouard Leclerc : Leclerc bénéficie déjà d’un taux de notoriété – cela peut sembler prétentieux – qui est peut-être de 99 %. Ce n’est donc pas cela que nous recherchons. Nous souhaitons coller avec l’esprit de terroir, l’esprit territorial de notre propre implantation. Nous sommes un mouvement de commerçants indépendants. Et le Tour de France représente bien cette carte postale moderne de nos activités territoriales. Pour nos collaborateurs, mais aussi pour nos consommateurs, chaque fois que nous accueillons une étape du Tour, c’est la fête. Le Tour de France est l’un des événements sportifs le plus jovial et le plus rayonnant à travers le monde. Cela reste très familial. Même la caravane publicitaire n’a rien de commercialement agressif. Elle véhicule beaucoup d’affect, de sensibilité et de sociabilité.
Des Jeux d’hiver se préparent dans les Alpes françaises pour 2030. Est-ce que cela vous intéresse ?
Michel-Édouard Leclerc : Pour le moment, le Tour de France représente un investissement auprès d’un sport qui reste très familial. La compétition en elle-même est très technique, élitiste et exigeante. C’est une métaphore de l’effort, et cela nous convient très bien. Mais nous ne cherchons pas nécessairement à être présents dans tous les sports. C’est ce côté familial qui nous attire, cet aspect : « nous regardons la télévision en famille », ou « nous allons sur les étapes avec la table de pique-nique ».
Les Jeux aussi se regardent en famille…
Michel-Édouard Leclerc : …Oui. Nous venons de vivre une succession de manifestations sportives qui, pour la France, va participer à renforcer son rayonnement dans le monde de son soft power. Là où des États-Unis nous arrive un « brutal power », la France, avec les Jeux olympiques, Roland-Garros, le Paris Saint-Germain, le Tour de France — et je passe sous silence bien d’autres manifestations — montre qu’elle est une nation capable de se rassembler, de faire preuve de convivialité, et que nous ne sommes pas un peuple de râleurs !
Propos recueillis à Lille par Thomas Filhol