Au départ, il y a l’envie d’être au coeur de la grande aventure, naturelle pour une ancienne cycliste chevronnée. Puis l’appréhension, de tenir la distance, sur les trois semaines de la course. Et aujourd’hui l’excitation d’y retourner une deuxième fois, avec un bagage d’expérience en plus. Palette émotionnelle qui est celle de Magali Humbert-Perret, depuis qu’elle pilote pour L’Equipe, sur les routes du Tour de France. Sa mission ? Conduire dans sa Skoda, les journalistes du début à la fin des étapes. En respectant, bien sûr, les besoins professionnels de ses hôtes, à bord de son véhicule. « C’est l’équipe de journalistes qui nous dit où se placer, chaque jour. On s’adapte à leur demande, explique l’intéressée. Il arrive que certains journalistes nous disent : “J’ai un gros papier à faire, allons directement à l’arrivée”, comme d’autres se focalisent sur l’ambiance, et le bruit au bord de la route. »
Magali Humbert-Perret incluse, ils sont six chauffeurs pour le journal L’Equipe (et elle pour première et seule femme), qui alternent sur les trois semaines, à bord de cinq véhicules du constructeur partenaire du Tour. Avec une mission rendue pour eux plus compliquée : « C’est la seule presse qui a le droit d’être dans la course. Par exemple, de se glisser entre les échappés et le peloton, c’est le seul média qui peut faire ça. » Et ce droit nécessite en contrepartie des devoirs, et avec une bonne dose de stress. « Surtout au départ », précise Magali Humbert-Perret, qui doit d’abord ne pas se tromper dans son kilométrage. « Il ne faut pas dépasser la zone, parce qu’on ne peut pas faire demi-tour, et après les journalistes sont obligés de marcher. Il faut donc bien repérer les lieux sur la carte ». D’où, « une bonne préparation avant chaque étape ».
En même temps que de servir le média qu’elle transporte, l’ancienne sprinteuse de l’équipe de France doit veiller à la sécurité, de tout ce qui l’entoure. Et sur une grande Boucle, les dangers potentiels ne manquent pas, du public, surtout sur les étapes de montagne, aux coureurs, avec par exemple l’obligation de respecter a minima, deux minutes d’écart entre deux coureurs, comme entre un peloton et une échappée. A bord, la pression est parfois aussi forte que l’adrénaline, Magali Humbert-Perret s’en accommode avec plaisir, elle qui ne pensait même pas au départ, tenir les trois semaines d’un tour. Voilà qu’elle y retourne avec appétit.
Article rédigé en partenariat avec Skoda