Le sport comme un levier promotionnel, pour montrer son existence. Cazoo a fait ce choix, pour accompagner la montée en puissance du groupe britannique, sur le marché de l’automobile d’occasion qui est le sien. Après avoir noué des partenariats multiples, avec les fléchettes, le rugby à XIII, le cricket, le snooker ou le football, sur le Royaume-Uni, la marque a voulu répliquer sa stratégie à l’Europe qu’elle convoitait. Las, le groupe est confronté à des difficultés, structurelles ou conjoncturelles, qui le poussent à se retirer du Vieux Continent. Et donc abandonner ses investissements, notamment en France, liés à l’OM, au LOSC ainsi qu’à l’Open de golf national.
OM et LOSC en France, Valence en Espagne, Bologne en Italie…
Ce sont là, les trois parrainages noués sur le territoire national. Ailleurs, Cazoo est notamment devenu partenaire de la Real Sociedad et de Valence, en Espagne, de Bologne en Italie, ou de Fribourg, en Allemagne. Au total, l’investissement de Cazoo dans le sponsoring sportif, s’élève à 82 millions de dollars annuels (ou l’équivalent en euros), la société anglaise d’analyse et de conseil, Globaldata. « Cazoo avait prévu de soutenir son expansion européenne et de renforcer le capital de la marque grâce à des sponsors sportifs. Celles-ci comprenaient des accords avec un certain nombre de clubs de football à travers l’Europe, la société engageant plus de 82 millions de dollars par an dans ces partenariats sportifs », détaille Conrad Wiacek, responsable de l’analyse sportive.
« L’une des 20 marques les plus dépensières en termes d’accords de sponsoring sportif »
« La société était l’une des 20 marques les plus dépensières en termes d’accords de sponsoring sportif jusqu’au premier semestre 2022 et était considérée comme un « chevalier blanc » pour le secteur du sponsoring qui se remettait encore de la pandémie de COVID-19″, poursuit ce dernier qui estime à 13 millions d’euros, le coût cumulés des partenariats signés avec The Hundred (cricket), les mondiaux de fléchettes et la visibilité à l’avant du maillot d’Aston Villa, en Premier League. Conrad Wiacek conclut son analyse en pontant « la nervosité (à venir) sur le marché du sponsoring », étant donné le nombre d’équipes et d’événements concernés par le retrait annoncé.