Dire que le FC Lorient a souffert, la saison 2020-2021 dernière est un euphémisme, à la lecture du bilan comptable de l’exercice au 30 juin dernier, et de conclusions tirées du rapport de l’assemblée générale (AG), consulté par Sportune. Les Merlus, sur la saison de leur retour en Ligue 1, ont accusé un déficit de 12 304 454 millions d’euros net, après avoir été légèrement bénéficiaires, un an plus tôt (453 364 €), avec l’accession à l’élite.
La Covid plombe les ambitions des clubs en général, du FC Lorient en particulier
Du passage de la Ligue 2 à la Ligue 1, tout a augmenté à Lorient. Certes, le produit de l’exploitation a doublé, passant 12,118 M€, à 30,048 M€. Mais dans le même temps, les charges ont gonflé, sous l’effet notamment, d’une masse salariale chargée en hausse, de près de 125% ; de 13 284 505 euros, en 2020, à 29 846 886 euros, au bilan de la saison dernière.
« Les capitaux propres sont devenus inférieurs à la moitié du capital social »
En 2021, les charges de l’exploitation dépassent les 50 millions d’euros brut, contre 31 millions précédemment. Ces pertes élevées pour le club, s’expliquent principalement par la Covid et ses effets sur la billetterie, doublées de la faillite du projet Mediapro. A l’issue de l’AG tenue le 28 novembre dernier, est écrit dans le rapport : « L’assemblée générale constate que, compte tenu de ce résultat (déficitaire de 12 M€, ndlr), les capitaux propres de la société sont devenus inférieurs à la moitié du capital social. En conséquence, le conseil d’administration devra dans les quatre mois, à compter de ce jour convoquer l’Assemblée générale extraordinaire, à l’effet de décider s’il y a lieu à dissolution de la société ».
Aides et restrictions budgétaires pour compenser les pertes de la saison dernière
C’est dire quand même l’urgence de la situation, que Loïc Ferry, le président du FCL ne cachait pas il y a un an, dans les colonnes du journal Ouest France, en évoquant des pertes, alors mesurées à près de 25 millions d’euros. C’est finalement moins et en novembre, au cours de l’AG, le board du club a rappelé sa « mise en oeuvre d’un plan pour assurer la continuité de l’activité », par l’obtention de prêts garantis par l’état (à hauteur de 3,2 M€), de fonds de solidarité (0,6 M€), d’aide à la billetterie (1,01 M€) et de l’aide dite « coûts fixes », à 6,87 millions d’euros. Le rapport souligne également la « mise en place d’un programme de maîtrise et de réduction des coûts, afin de sécuriser les résultats et la trésorerie ».
En dépit de ces pertes, le FC Lorient veut rester compétitif, sans nécessairement chercher à compenser, par la cession de joueurs sur le mercato. Sur les deux marchés de l’été, puis de l’hiver, le club est globalement à l’équilibre, sur les indemnités payées pour se renforcer et celle gagnées des ventes.