Cristiano Ronaldo, en plus de ses exploits sur le terrain, s’est diversifié dans diverses entreprises en dehors du football, notamment des hôtels de luxe et des chaînes de vêtements, mais aussi le business des implants capillaires. Des cliniques, gérées par l’entreprise Insparya dont Ronaldo est cofondateur et ambassadeur, sont actuellement au centre d’une enquête de l’Agenzia delle Entrate, l’agence fiscale espagnole.
Cristiano Ronaldo a des intérêts dans des cliniques capillaires
Selon le quotidien espagnol El Confidencial, l’enquête porte sur un grand nombre de factures émises sans TVA entre 2019 et 2021 pour les services de transplantation capillaire fournis par Insparya. La question en jeu est de savoir si ces services doivent être considérés comme des soins médicaux liés à la maladie de l’alopécie, exempts de TVA, ou s’ils sont principalement réalisés à des fins esthétiques et donc soumis à une taxe de 21 %. Insparya aurait fourni des preuves, notamment un rapport de l’Organisation mondiale de la santé et une expertise médicale en dermatologie, pour soutenir sa position.
La procédure concerne également les profits de l’entreprise, qui aurait déclaré un bénéfice de près de 2 millions d’euros en 2020, selon les dernières données disponibles. Le coût de certaines des procédures de transplantation capillaire proposées par Insparya varie de 4 500 à 8 750 euros. Insparya possède des cliniques en Espagne, au Portugal, en Italie, ainsi que dans d’autres villes espagnoles, dont Madrid, Marbella, Valencia et Bilbao. L’entreprise se spécialise dans le traitement et les soins de l’alopécie, couvrant ses différentes classifications et présentations.
Intervention médicale ou chirurgicale, là est la question
L’enquête de l’Agenzia delle Entrate aurait analysé une grande quantité de documents liés aux cliniques, y compris les comptes de huit comptes de propriété, les transactions en espèces, une liste anonyme de patients ayant subi des interventions, et bien plus encore. Elle porteraigt sur la TVA pour la période de 2019 à 2021, ainsi que sur l’impôt sur les sociétés pour les années 2019 et 2020. Pour renforcer leur argumentation selon laquelle de nombreuses procédures sont principalement esthétiques, les enquêteurs se seraient rendus dans la clinique de Madrid pour examiner des photos de clients avant et après les traitements, une pratique courante dans ce secteur, parfois à des fins publicitaires.
Une intervention soumise à une TVA de 21% en Espagne
Les enquêteurs auraient également demandé des explications sur diverses dépenses déductibles, telles que les hôtels, les dîners et les voyages, ainsi que sur les factures de TVA pour des produits tels que le shampoing et les produits pour les sourcils et la barbe, qui n’avaient pas été soumises à l’imposition. Insparya aurait affirmé qu’entre 2019 et 2021, au moins 218 clients avaient reçu un diagnostic d’alopécie androgénétique et nécessitaient des soins médicaux liés à la transplantation capillaire, ce qui justifierait l’exonération de la TVA. L’entreprise soutient que le traitement de l’alopécie a des avantages médicaux, en plus de ses bienfaits esthétiques.
L’Agenzia delle Entrate aurait déjà averti l’entreprise en 2019 qu’elle devait soumettre ces services à une TVA de 21 % en tant que services de chirurgie esthétique et de soins esthétiques, notamment les micro-transplants capillaires. Le ministère du Trésor reconnaissait que l’alopécie pouvait être considérée comme une maladie, mais exigeait que les services répondent aux exigences de la législation pour être exonérés de la taxe.