Directeur de l’équipe Williams, Toto Wolff estime que le sport automobile présente des coûts trop importants dans les disciplines inférieures à la Formule 1, empêchant le développement des jeunes pilotes pour l’avenir. Dans son analyse, l’Autrichien estime que plus les coûts augmentent, moins le niveau sera compétitif sur la piste, le talent n’étant plus récompensé sur les circuits. Une crainte qu’il connait bien, lui qui a investi près de 4 millions d’euros dans la carrière du jeune Valtteri Bottas, qui sera titulaire chez Williams en 2013, aux côtés de Pastor Maldonado. Avec toutefois un nouvel investissement de 4 millions d’euros pour garantir le volant du Finlandais dans la prochaine FW35.
Red Bull, de son côté, a investi un total 15 millions d’euros sur Sébastian Vettel avant que ce dernier ne devienne champion du monde, depuis le début de sa carrière. McLaren, qui aidait Lewis Hamilton depuis 1998, a investi près de 23 millions d’euros, avant que ce dernier ne devienne champion du monde en 2008. Ce chiffre comprend aussi les salaires des pilotes avant et l’année de leur titre.
Le principe de l’académie
Face au problème de l’ascenseur sportif, plusieurs équipes tentent le principe de l’académie. De Ferrari (avec Jules Bianchi et Sergio Perez), en passant par Red Bull (Sébastian Vettel et Jean Eric Vergne), Force India, Marussia etc.. 75% des équipes mettent en place cette idée depuis 2009. Avec plus ou moins de réussite il faut le dire. McLaren a annoncé cette semaine la création de son académie limitée à 17 membres par année. L’objectif est de trouver le talent de demain pour l’équipe, comme elle l’avait auparavant fait avec Lewis Hamilton et depuis 20 ans en offrant un chèque de 50.000 euros à des pilotes britanniques prometteurs (David Coulthard avait bénéficié de cet aide au début de sa carrière de pilote).
Quel cursus pour les futurs pilotes ?
Reste la principale question : quel cursus pour les futurs pilotes ? Il y a beaucoup de discipline compétitive inférieure à la Formule 1, mais à des prix aussi compétitif qu’exorbitant. Une année de GP2 en 2013 vous en coûtera par exemple 2 millions d’euros, tandis qu’une saison de Renault Series 3.5 (qui a les faveurs de Red Bull par exemple) coûte 750.000 euros, pour des performances presque équivalentes.