Si l’on écoute les conseils du grand ami-conseiller communication du président de de la République Nicolas Sarkozy, Jacques Séguéla, Jo-Wilfried Tsonga a réussi sa vie aujourd’hui. Puisque, selon ce grand homme d’esprit, on devient un homme accompli le jour où on s’offre une Rolex, le numéro un du tennis français, à seulement 25 ans, n’a en effet plus besoin de s’inquiéter pour son avenir. Alors que l’Open d’Australie, première levée du Grand Chelem de la saison, débute dès la semaine prochaine, le numéro 10 mondial vient de signer un contrat de sponsoring avec la marque de montres de luxe.
Il rejoint dans la liste des grands noms du sport qui ont collaboré avec la société suisse, Jean-Claude Killy, Arnold Palmer, Jackie Stewart, Roger Federer, Ana Ivanović et Tiger Woods. Le montant du contrat qui lie Tsonga à Rolex n’a pas été révélé. Mais de toute façon le champion, en tant que gentleman (comme tout homme qui porte une Rolex d’ailleurs, c’est bien connu), n’est pas intéressé par l’argent. Il l’a avoué il y a encore quelques jours dans L’Equipe, au moment où les journalistes lui rappelaient qu’il a perdu 300 000€ de gains dans sa préparation à l’Open d’Australie pour ne pas avoir participé aux deux premières épreuves de la saison ATP : « Oui, j’ai renoncé à pas mal d’argent pour arriver mieux préparé à Melbourne. Mais ça ne m’a pas crevé le coeur. Le problème du fric a été évacué en cinq secondes. Si je fais ce sport, c’est pour vivre des moments fabuleux. Et je ne les vivrai pas à Doha, mais à Melbourne ! » Pour consoler son portefeuille et préparer son poignt à arborer sa nouvelle montre Rolex, Jo-Wilfried Tsonga s’est tout de même inscrit au tournoi exhibition de Kooyong cette semaine, traditionnelle épreuve australienne qui précède le premier grand chelem de l’année. Il s’est même qualifié pour la finale, qui aura lieu samedi contre Fernando Verdasco. Décidément, tout lui réussit !
François Palissarde