
C’est un club à contre-courant de son championnat où la majorité des équipes se restreint, par la crainte, a minima l’incertitude, qui pèse sur les retombées des droits de la TV, avec la nouvelle plateforme Ligue1+. Le RC Strasbourg, soutenu par les moyens de son actionnariat et la stratégie calquée sur celle des voisins anglais de Chelsea FC, avance sans faillir ni montrer de faiblesses pour se renforcer.
Cet été encore, et malgré des pertes financières records envisagées en 2025, tel que nous le révélions en exclusivité sur Sportune, le RCSA a recruté tous azimuts sur le marché des transferts, fidèle au carnet de route de viser des jeunes à très forts potentiels, sportif et économique, au service du même entraîneur Liam Rosenior, à qui confiance a été renouvelée au printemps dernier.
Un budget qui augmente en même temps que l’ambition sportive
Cette montée en puissance du club s’accompagne d’une progression régulière du budget. D’un peu plus de 60 millions à la centaine, il est pour cette saison 2025-2026 estimé proche de 110 millions d’euros. En 2024, au dernier bilan publié par la Direction nationale de contrôle de gestion, le RC Strasbourg avait des charges de l’exploitation à plus de 100 millions d’euros (106 M€) et une masse salariale (de 51 M€) qui pesait très lourd à elle seule, sur le chiffre d’affaires (CA), à 65 M€.
Au bilan du 30 juin 2025, sur la saison qui vient de se terminer, ce CA est attendu à la baisse, principalement en raison de la baisse des droits TV et de la fin de l’apport de CVC. Une bonne nouvelle néanmoins dans l’exercice qui débute, le RCSA va peut-être renouer avec la grande histoire européenne, à condition qu’il franchisse le barrage de qualification à la Ligue Europa Conférence. Cela offrirait alors de substantiels revenus en plus au club alsacien.