
Parmi les actionnaires des clubs de la Ligue 1 les plus influents sur le dossier des droits TV, Joseph Oughourlian a fait entendre sa voix et ses propositions. Plusieurs fois le patron du RC Lens a exprimé ses inquiétudes, sans qu’il ne soit toujours entendus par ses pairs. Après la gabegie, ou ce qu’il fallait comprendre comme tel, de la saison 2022-2023, le club nordiste est revenu à une gestion plus drastique en veillant notamment plus scrupuleusement sur sa masse salariale.
Au dernier bilan officiel de la Direction nationale de contrôle de gestion au 30 juin 2024, elle s’élevait à près de 85 millions d’euros, elle a baissé la saison dernière et devrait encore se réduire en 2025-2026. Conséquence à la fois des doutes qui entourent la nouvelle plateforme Ligue1+ et ses retombées financières pour les clubs de l’élite et de l’absence de coupe européenne après avoir goûté il y a deux ans à la clinquante Ligue des champions.
Les cessions de joueurs pour l’équilibre des comptes
Puisqu’il ne peut mécaniquement pas ou peu agumenter ses recettes, RC Lens projette de réduire ses dépenses. En 2024, ses charges de l’exploitation étaient de 158 millions d’euros, supérieures au chiffre d’affaires de l’opérationnel (145 M€), seules les ventes opérées sur le marché des transferts avaient permis de dégager un bénéfice de 7,5 millions d’euros net.
La saison dernière encore, le Racing a dégraissé tout en réalisant pour l’occasion de substantielles plus-value grâce notamment à la cession d’Abdukodir Khusanov à Manchester City, pour 40 millions d’euros hors bonus.
Ce souhait d’économies s’accompagne forcément par un budget prévisionnel réduit. Il n’est pas officiellement connu mais estimé pour la saison 2025-2026 proche de la cinquantaine de millions d’euros. Les Sang et Or devront une fois encore jouer de malice sur le marché des transferts pour composer un effectif solide, capable de jouer a minima la première moitié de tableau et plus idéalement se qualifier pour une prochaine coupe d’Europe. Depuis l’augmentation des primes par l’UEFA qui les organise, elles sont devenues le salut des équipes françaises.