Juin 2019, coup de théâtre dans le monde médiatico-sportif ; BeIn Sports n’arrivant pas à trouver un terrain d’entente avec la Ligue Butagaz Energie (Championnat D1 féminin Handball), une vaste campagne a été menée pour trouver une solution d’une diffusion qui aboutira sur la chaîne Sport en France.
D’un modèle économico-médiatique à un autre
Pour maintenir la diffusion de 15 matches, l’opérateur qatari demandait une contribution financière pour couvrir les 2/3 de ses frais de production. En chiffre cela représentait 40% du budget de la LFH. Un comble pour un sport en pleine ascension et ayant bénéficié d’un Euro 2018 record en termes d’audience et de retombées médiatiques. Les mois avant l’échéance du contrat, aucune chaîne ne souhaitaient diffuser le championnat. La mobilisation de la LFH et du ministère des Sports a permis de finalement trouver une solution.
Un investissement de 300 000 euros par saison
La nouvelle chaîne Sport en France, lancée quelques mois auparavant par le CNOSF, servira de rampe de lancement. Un accord est conclu entre les parties : Au programme 20 matches et des frais de production de 300 000 euros. Reste à boucler le budget. L’Agence Nationale du Sport déboursera 150 000 euros, le CNOSF participe à hauteur de 75 000 euros, le sponsor principal du championnat féminin, Butagaz, participe à hauteur de 30.000 euros. La LFH, sur ses fonds propres, ajoute 30 000 euros et les clubs de la Ligue Butagaz Energie contribuent à hauteur de 15 000 euros. Une opération qui sera bouclée en 5 semaines et qui a débuté le 9 Octobre sa diffusion.
Partager les images pour maximiser la visibilité du sport
Un aspect important du développement de l’accord est la philosophie de Sport en France, de mettre gracieusement les images à disposition de tout diffuseur. L’objectif partagé avec la LFH étant de maximiser l’exposition des clubs et de leurs partenaires. Certaines chaînes régionales ont diffusé des matchs de saison régulière grâce à cette disposition. Pour le moment les audiences ne sont pas connues, mais elles sont estimées entre 50 000 et 100 000 téléspectateurs par rencontre.