
La Premier League vient de franchir un nouveau cap dans l’escalade salariale du football moderne. Pour la saison 2023-24, les vingt clubs du championnat anglais ont distribué un montant record de 4,8 milliards d’euros en salaires à leurs joueurs, selon une étude du spécialiste des finances Kieron O’Connor.
Ce cumul représente une progression de 38% en seulement six ans, illustrant la bulle inflationniste qui caractérise le football post-Covid. Concrètement, les 500 joueurs évoluant dans l’élite anglaise empochent en moyenne 8 millions d’euros par an.
Sans surprise, Manchester City domine largement ce classement des dépensiers avec une masse salariale de 491 millions d’euros. Les Citizens devancent Liverpool (448 M€) et Manchester United (434 M€), confirmant la hiérarchie du « Big Five » anglais. Chelsea (402 M€) et Arsenal (390 M€) complètent ce cercle fermé des plus gros payeurs.
Flambée des salaires mais la Premier League est en veille
Au sommet de cette pyramide salariale, Erling Haaland trône avec un contrat renégocié en janvier 2024 lui rapportant 36,6 millions d’euros annuels, primes incluses. L’attaquant norvégien devance Mohamed Salah (29,34 M€ par an), fraîchement prolongé à Liverpool après avoir sécurisé son avenir à Anfield.
L’analyse révèle que l’investissement salarial ne garantit pas automatiquement le succès sportif. Crystal Palace illustre parfaitement cette donnée : avec seulement 189 millions d’euros de masse salariale, les Eagles ont terminé dixièmes de la saison dernière, surperformant largement par rapport à leurs moyens financiers. À l’inverse, Manchester United déçoit avec une huitième place malgré la troisième masse salariale du championnat, questionnant l’efficacité de leur politique de recrutement.
Cette explosion des coûts intervient dans un contexte de régulation renforcée. L’UEFA et la Premier League multiplient les garde-fous financiers, à l’image des règles de durabilité et de profit (PSR) qui ont déjà sanctionné Everton et Nottingham Forest. Dès 2025-26, un plafond de dépenses limitera les clubs à 85% de leurs revenus totaux pour les salaires, transferts et commissions d’agents. Une mesure destinée à contenir cette spirale inflationniste qui menace l’équilibre concurrentiel du championnat le plus riche au monde.
Les masses salariales des clubs de la Premier League
Manchester City = 491 M€
Liverpool = 448 M€
Manchester United = 434 M€
Chelsea = 402 M€
Arsenal = 390 M€
Aston Villa = 299 M€
Tottenham = 264 M€
Newcastle = 260 M€
Nottingham Forest = 197 M€
West Ham = 191 M€
Everton = 187 M€
Fulham = 184 M€
Brighton = 173 M€
Wolverhampton = 169 M€
Bournemouth = 162 M€
Crystal Palace = 159 M€
Brentford = 135 M€
Ipswich Town = NC
Leicester = NC
Southampton = NC
Sur la base des données officielles au 30 juin 2024
Montants traduits au taux de 1£ = 1,188169€