
Le cession du club n’a pas changé l’appréciation de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) sur l’avis rendu à l’automne dernier. Pour la première audition de Blue Crow Sports Group, le fonds nouvellement propriétaire du Havre AC, le gendarme financier du football français a confirmé en juillet, l’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations.
Le HAC n’a de moyens que pour ses modestes ambitions de rester dans l’élite nationale. Et encore. Cet été, il doit redoubler de malice et de flair pour renforcer son effectif sans le paiement d’une indemnité et en veillant à ne pas déborder d’une masse salariale que le board voudrait réduire. Un casse-tête pour n’importe quelle direction sportive, mais au HAC, Mathieu Bodmer qui l’incarne, a déjà maintes fois prouvé le savoir faire du club en la matière.
Le plus petit budget de la Ligue 1
Le budget prévisionnel de l’équipe normande est le plus étriqué du plateau des dix-huit clubs, estimé à 25 millions d’euros, à l’équivalence d’Angers SCO. Il souffre comme une majorité des clubs de la Ligue 1 de la pesante incertitude des retombées de la TV, alors que va bientôt s’ouvrir la campagne d’abonnements à la nouvelle chaîne Ligue 1+.
C’est, au Havre, d’autant plus inquiétant que le club est chroniquement déficitaire depuis plusieurs saisons. A plus de 13 millions de pertes sèches, au dernier bilan du 30 juin 2024. Lequel mettait en évidence une masse salariale trop lourde pour les recettes et paradoxalement bien plus modeste que la plupart des adversaires de son championnat. C’est là l’incarnation d’un contexte difficile et d’un équilibre fragile à trouver entre finances et compétitivités sportives.
Cahin-caha, Le Havre AC y parvient depuis son retour dans l’élite en 2023. C’est le même objectif fixé au 16 mai 2026, au soir de la 34e et dernière journée de la saison.