Toute une vie dédiée à la Petite Reine. D’abord chez les professionnels, qu’il a fréquenté pendant près d’une décennie, dans les années 60. Avant de ranger le vélo, pour embrasser une autre carrière dans le commerce, des produits du cycle. Depuis 40 ans, Gianni Marcarini arpente les courses de France et de Navarre, avec son camion rempli de maillots, figurines, photos, casquettes et autres bidons, qu’il propose aux spectateurs de passage.
Wout Van Aert plébiscité, en attendant peut-être Sagan
Mesurer la popularité des coureurs du moment sur le Tour de France 2022, revient à faire l’inventaire des demandes du public qui se presse à son stand. Au jour de la quatrième étape, le maillot jaune a la (grosse) cote. « Wout Van Aert à la majorité », nous dit Gianni Marcarini, qui croit beaucoup en une autre star du vélo : Peter Sagan. « J’espère sa renaissance », car le Slovaque quand il gagne, dope le merchandising. Un autre est un accélérateur de business et Gianni Marcarini regrette amèrement son absence. « C’est quand même dommage de ne pas avoir Julian Alaphilippe. Même sur une moitié de Tour. J’étais aux championnats de France, je l’ai pourtant vu au niveau de l’événement ».
L’absence d’Alaphilippe, un coup dur pour le merchandising
Las, Quick-Step Alpha Vinyl, son équipe, ne l’a pas retenu, jugeant son état physique trop court pour tenir la distance, après sa chute terrible, sur Liège-Bastogne-Liège, en avril. Sans lui, le maillot arc-en-ciel du champion du monde qui flotte sur un cintre de son stand, s’écoule beaucoup moins bien. Sans lui, « quelques Français font illusion », comme « David Gaudu ou Romain Bardet », mais rien de comparable aux chouchous du moment.
Des casquettes de la Jumbo Wisma prisée du public
Quant à Tadej Pogacar, double tenant du titre sur le Tour de France, son maillot blanc du team UEA Emirates est presque une exception. « Il est difficile à avoir », déplore Gianni Marcarini, qui mise alors sur l’autre formation incontournable de la course : la Jumbo-Wisma. Au jour pour nous de le rencontrer, il consrrvait religieusement dans son camion, la série de casquettes aux couleurs de l’écurie néerlandaise. « Ça va partir en un rien de temps », prophétise le commerçant, indépendant de l’organisation du Tour, qui a saplace, jamais très loin du village de départ, le matin des étapes.