La bascule ne s’est évidemment pas faite d’un coup. Avant que Roger Federer ne devienne le sportif le plus sponsorisé de la planète, il a d’abord forgé son exceptionnel palmarès une raquette entre les mains. Sauf qu’aujourd’hui, le tennis n’est plus que « secondaire » – si l’on ose dire -, dans la vie professionnelle du Suisse. Par profession, s’entend la rémunération au travail. Selon Forbes, au classement des sportifs les mieux payés de l’année 2020, Federer est le premier, avec 106,3 millions de dollars (95,7 M€), estimés remportés.
106,3 M$ en 2020 pour Federer, dont 100 M du sponsoring
Dont 100 millions du sponsoring, pour ses collaborations avec plus d’une dizaine de partenaires commerciaux (Uniqlo, Barilla, Rolex, Wilson, Nike, Mercedes…). C’est un record dans l’histoire du marketing sportif et quasiment le double de tous les autres athlètes qui le suivent, au classement de ceux qui gagnent le plus des commanditaires. Cristiano Ronaldo et Lionel Messi dominent leurs pairs footballeurs, sur ce terrain du sponsoring. Mais à l’échelle des toutes les disciplines, ils se classent « modestement », quatrième pour le Portugais et dixième, l’Argentin.
Seuls Ronaldo et Messi gagnent plus de leur sport que des partenaires
Le top 10 élargi à onze pour la circonstance, cumule plus de 500 millions de dollars de sponsoring, pour une moyenne par athlète à 46,7 millions de dollars reçus des marques et parfois de collectivités ou régions. C’est proche des revenus de Cristiano Ronaldo et de Stephen Curry. Il y a deux femmes parmi les onze (Serena Williams et Naomi Osaka), et le tennis est majoritairement représenté (ils sont quatre), devant trois basketteurs, deux footballeurs et deux golfeurs. Il n’y a que Ronaldo et Messi qui gagnent plus de leur salaire et primes des clubs ou de la sélection, que du sponsoring. Tous les autres sont dans un rapport de revenus, aujourd’hui inversé.