Cristiano Ronaldo ne donnera jamais d’interview au Spiegel. On peut l’écrire sans risque tant le contentieux est fort entre le footballeur portugais et l’hebdomadaire allemand. Les reproches sont du premier, car il a été au centre de plusieurs révélations nées des documents du Football Leaks, que le journal allemand fut le premier à récupérer. C’est vers ses journalistes, que Rui Pinto, alias « John » le lanceur d’alerte s’est tourné en premier.
Entre Cristiano Ronaldo et le magazine Der Spiegel, la tension est forte
Au mois de février 2017, le tribunal d’Hambourg a ordonné au Spiegel d’effacer d’effacer de ses archives les sujets incriminants le joueur (et d’autres, comme Mourinho ou Özil), dans un numéro intitulé « Die Geldmeister » (le maître de l’argent), avec l’attaquant portugais à l’image en couverture. En pages intérieures étaient notamment révélées les méthodes d’évasion fiscale. Sans ce retrait, Der Spiegel pouvait risquer une amende pouvant aller jusqu’à 250 000 euros.
Deux ans de procédure jusqu’au retrait de la plainte des avocats du joueur
Selon le magazine, le cabinet d’avocats saisi par le joueur et d’autres avec lui, n’a jamais remis en cause la véracité des informations. Il ont plutôt défendu le piratage, à l’origine duquel ont été récupérées les informations publiées ensuite. A ce propos, le Spiegel explique avoir « publié ces histoires, car elles étaient vraies, car l’intérêt du public pour le sujet et qu’en conséquence, il était dans l’intérêt des journalistes de les relayer ». et le magazine de poursuivre : « La position juridique du Spiegel est claire : tant que le journal ne pirate pas, ou qu’il ne pousse personne à le faire, les reportages sont protégés par la loi », sous condition première et évidente de la véracité des infos relayées.
"A disgusting and outrageous accusation" – Gestifute statement on claims made about Cristiano Ronaldo in Der Spiegel pic.twitter.com/OE20OQetx0
— Alex Richards (@AA_Richards) 14 avril 2017
L’enquête qui concerne les accusations de viol portées se poursuit par ailleurs
Toute la procédure n’est pas achevée, mais après deux ans d’empoignades et d’appels, une plainte a été retirée, autorisant le journal à remettre en ligne et dans les stocks d’archives, les sujets liés associant évasion fiscale et Cristiano Ronaldo. L’inimité entre le footballeur et le titre n’est pas encore terminée, car à ces premières révélations en ont suivi d’autres qui concerne une affaire de viol, sur une jeune femme américaine. A ce sujet, le quintuple Ballon d’or n’est coupable de rien, mais une enquête est en cours pour vérifier la teneur des accusations portées. C’est encore le Spiegel qui fut le premier à en parler.