Près de 50% d’augmentation, surement plus au prochain bilan partagé par la Ligue de football professionnel : c’est l’évolution de la masse salariale à l’ASSE, depuis l’exercice 2008-2009 jusqu’à la saison 2016-2017, pour les derniers chiffres connus. Dans un club de foot, les salaires et les primes sont le premier poste de dépense, cette hausse se conjugue à l’augmentation des recettes globales du foot en France en dix ans, principalement des droits de l’audiovisuel et du sponsoring.
L’ASSE a la septième masse salariale du foot en France
A 47,2 millions d’euros, les revenus cumulés en 2016-2017, l’AS Saint-Etienne a la septième masse salariale la plus épaisse de la Ligue 1, très proche de celle des Girondins de Bordeaux. Il y a dix ans, en 2008-2009, elle était une quinzaine de millions d’euros inférieure. A l’époque, les Stéphanois jouaient plutôt le maintien parmi l’élite. Cinq ans plus tôt, ils évoluaient à l’étage inférieur, l’association présidentielle de Roland Romeyer et Bernard Caïazzo n’en était alors qu’à ses débuts.
Plus quinze millions d’euros le volume des salaires entre 2008-09 et 2016-17
Avec le temps, des moyens accrus et des choix stratégiques forts, Saint-Etienne a grandi. Avec la volonté d’économiser d’abord et de se démarquer ensuite de la concurrence, notamment en appliquant plusieurs années, la méthode d’un salaire limité à un seuil longtemps proche de 90.000 euros bruts mensuels. Le tout étant indexé par des primes à la performance plus forte pour motiver les joueurs à briller. Le procédé a fait ses preuves et donné des résultats pendant plusieurs saisons.
Les limites du salary cap désormais gommées chez les Verts
Il a toutefois ses limites, pour une formation qui vise plus haut une place européenne sinon mieux. Pour attirer des joueurs plus « premium » il fallait y mettre un terme ou revoir son fonctionnement. C’est l’effort consenti par la direction pour notamment recruter récemment, Rémy Cabella ou Neven Subotic notamment pour des plus hauts salaires de l’effectif actuel.