
La Cour d’appel de Paris a rendu le 5 novembre dernier un arrêt confirmant la responsabilité de la Fédération française de rugby dans l’abandon brutal du projet de Grand Stade en 2017. Cette décision ravive le souvenir d’une enceinte de 82 000 places qui ne verra jamais le jour à Ris-Orangis et Bondoufle, dans l’Essonne.
Présenté en novembre 2010 par Pierre Camou, président de la FFR, et Serge Blanco, membre du comité directeur, le Grand Stade devait offrir 82 000 places avec un toit et une pelouse rétractables d’après le projet choisi des cabinets d’architectures Populous et Ateliers 2/3/4/. Estimé à 600 millions d’euros, il était prévu sur le site de l’ancien hippodrome de Ris-Orangis, à 35 kilomètres au sud de Paris.
Bernard Laporte retoque le projet
L’objectif affiché était de permettre à la fédération de disposer de sa propre enceinte, à l’image des fédérations anglaise ou irlandaise, pour y organiser les matchs du XV de France, la finale du Top 14, ainsi que des concerts et événements culturels majeurs. La FFR souhaitait ainsi s’émanciper du Stade de France, dont elle jugeait la location trop élevée.
L’élection de Bernard Laporte à la présidence de la FFR le 3 décembre 2016 scelle le sort du projet. Opposé à sa construction durant sa campagne, le nouveau président fait valider l’arrêt définitif lors de la première réunion du comité directeur le 14 décembre 2016. Plusieurs motifs ont alors été avancés : risques de retard, modèle économique fragile et financement jugé incertain.
L’abandon du projet, avant même la pose de la première pierre, a engendré plusieurs contentieux. aujourd’hui ne restent que les images d’un stade qui ne verra finalement jamais le jour.