Il n’est jamais le dernier à prendre le micro alors, quand une semaine durant, les médias se pressent à sa porte pour le faire réagir sur la finale de la coupe de la Ligue, le président du MHSC Louis Nicollin jubile. Son franc-parler dérange, ses dérapages verbaux aussi. Louis Nicollin s’en moque fidèle capitaine à la tête du navire montpelliérain depuis presque 14 ans qui dit toujours ce qu’il pense et encore ce vendredi pour le bi-hebdomadaire France Football, en marge de la finale entre son équipe de La Paillade et l’Olympique de Marseille. Objet de l’entretien : d’anciens salariés invités tour à tour à poser une question à leur ancien boss. Et voilà nous concernant, le meilleur des déclaration sport business de Loulou.
Les Sponsors, Nicollin en a « rien à foutre » !
Première question et déjà première salve en direction des sponsors : son ancien directeur administratif lui demandant s’il ne devrait pas s’assagir car ses déclarations ont échaudé certains investisseurs, Louis Nicollin rétorque : « Je n’en ai rien à foutre ! Je ne cours après les sponsors et je n’ai jamais couru après. La Paillade, c’est mon ami Gasset et moi qui l’avons faite, et nous en sommes très fiers.Tant qu’il n’y a pas de sous j’assume et je les mets, point à la ligne. Mais je trouve que Montpellier a bonne presse. C’est un bon club, une belle ville. Les filles les plus jolies de France, on me dit souvent que c’est à Toulouse qu’on les trouve, mais moi je dis que c’est ici. Il y a la mer pas loin. Si Montpellier ne leur va pas, ils n’ont qu’à aller sponsoriser Roubaix-Tourcoing. Je n’ai pas dit Lens ou Lille, hein ! »
Aulas : « Il n’y a que lui qui pouvait réussir à à l’OL »
Autre vérité tout aussi franche de Loulou à la question de Fleury Di Nallo ex joueur montpelliérain. Louis Nicollin n’a-t-il pas le regret d’avoir pris la tête du Montpellier HSC plutôt que de l’Olympique Lyonnais ville d’où il puise ses origines ? « Je suis bien à Montpellier et puis je ne pense pas que j’ai les qualités de Jean-Michel Aulas. Il n’y a que lui qui pouvait réussir là-bas. Et il a sacrément réussi ! Parce que je vous dis qu’il y a un paquet de présidents qui se sont succédés à Lyon, et j’ai vu pas mal de crêpes ! » Les crêpes en question apprécieront !
Robin Paproux, « le Parisien » à la tête du PSG
Lancé sur le sujet de ses pairs présidents de club, le patron du MHSC remettra le couvert en toute fin d’entretien. Avec une dédicace toute particulière à l’attention de son homologue du PSG, Robin Leproux : « C’est vrai que ces présidents délégués, ils me gonflent Le Parisien – ce Paproux-là, je ne sais pas comment il s’appelle – je l’encadre difficilement ! » Et de poursuivre : « Le club ne leur appartient pas, ils sont payés par les actionnaires. Est-ce que seulement ils bandent pour le club ? Quelles discussions ils peuvent bien avoir avec les joueurs ? Moi, si je suis joueur et que je vois arriver un type comme ça, j’en rigole. Il vaut mieux des mecs comme Aulas, Martel ou Seydoux à Lille. Ce sont des patrons. Ils jouent leurs sous ces mecs-là ! »
Roger Milla « c’est pas Eto’o »
On l’aura compris, Nicollin divise autant qu’il fédère et comme partisans il compte aussi l’emblématique footballeur camérounais Roger Milla. « Un grand joueur que j’ai eu le plaisir d’avoir dans mon club. Il n’a jamais gagné l’argent qu’il aurait dû gagner dans sa carrière. Il n’y a qu’à Montpellier, je crois, qu’il a été payé à sa juste valeur. Avant, il a toujours été plus ou moins abusé. Quel joueur c’était ! S’il pouvait avoir vingt ans de moins… Ce n’est pas Eto’o, je te le dis ! » L’attaquant de l’Inter qui engloutit un tiers du budget de Montpellier dans son salaire à Milan (10,5M€/an contre 33M€ le budget du MHSC) traîne en effet la réputation d’être un flambeur. Et ça n’est pas du goût de Loulou.