L’introduction en Bourse prochaine de la F1 en Bourse à Singapour permet de comprendre que l’après Bernie Ecclestone est dans l’air. A 81 ans, l’homme n’est pas fatigué, mais il faut anticiper le futur. Il y a quelques semaines le PDG de Nestlé, Peter Brabeck était annoncé dans un poste de responsabilité dans la Formule 1. Dans le Salzburger Nachrichten, l’autrichien a confirmé : « C’est vrai que j’ai accepté de prendre en charge la présidence du conseil de surveillance dans une fonction non-exécutive. Si nous voulons que la Formule 1 soit une entreprise cotée, il est important d’avoir un président indépendant. »
Différente possibilité pour la F1 après Ecclestone…
Plus loin, Brabeck indique que tant que Bernie Ecclestone est en bonne santé avec ses capacités actuels, il continuera encore à effectuer sa mission en Formule 1. Mais ensuite ? « Il existe différentes possibilités comme de nouvelles structures, mais aussi réfléchir sur des personnes. Il y a probablement à considérer ses solutions. » lance le patron autrichien.
Un pacte d’actionnaire ?
Mais l’âge de Bernie Ecclestone permet de penser qu’il existe un pacte d’actionnaire avec CVC Capital Partner, que Nestlé connait bien. Actionnaire à hauteur de 5,3%, Bernie Ecclestone, et via la holding Bambino Trust à 8,5%, est un faible actionnaire sur le papier. De plus, en cas de décès, ce sont ses deux filles Tamara et Petra qui héritent de la Formule 1. Mais, il semblerait que la discipline ne soit pas de leurs intérêts premiers pour l’instant. C’est ainsi que peut naître, en fonction des déclarations de Brabeck le principe d’un pacte d’actionnaire entre Bernie Ecclestone et CVC Capital, similaire à celui de Nestlé et Liliane Bettencourt avec l’Oréal.
Une Clause de préemption…
Le groupe alimentaire suisse dispose depuis le 29 Avril 2004 d’une clause sur les actions de la milliardaire française, nommée : Clause de préemption. Cette dernière correspond à plusieurs cas de figure, mais l’essentiel est que Nestlé dispose d’une priorité sur les parts de la famille fondatrice de L’Oréal et vice versa jusqu’en 2014. En somme, en cas de décès de Mme Liliane Bettencourt, Nestlé s’est engagé à ne pas prendre le contrôle de L’Oréal dans une période de 6 mois. Idem durant la vie de Mme Bettencourt. Un détail intéressant pour l’avenir de la Formule 1.
Actionnaire à hauteur de 63,3%, CVC Capital pourrait céder environ 30% en Bourse de Singapour. En réalité 14,7% provenant de ses propres actions et les 15,3% que détient jusqu’en 2014 l’établissement Lehmann Brother. Le fond d’investissement anglais dispose d’une priorité de rachat de ses parts. Reste donc virtuellement 5,3% que disposent Bernie Ecclestone et probablement les 8,5% de Bambino Trust, auquel CVC Capital pourraient disposer à l’avenir. En se basant sur un accord similaire à celui conclu entre Mme Bettencourt et Nestlé…