
George Russell a renouvelé son contrat avec Mercedes AMG F1, une annonce officialisée ce jeudi. Cette signature marque la fin d’un long processus de négociation, ouvrant de nouvelles perspectives pour le marché des pilotes et posant un précédent notable.
Le Britannique percevra 35 millions d’euros en 2026, soit environ trois fois son salaire actuel chez Mercedes. Une revalorisation majeure, assortie d’un contrat portant sur deux saisons — ou plus précisément, une saison ferme et une optionnelle.
Russell veut trois ans, Wolff n’en propose qu’un
Comme souvent dans les échanges entre Toto Wolff, patron de l’écurie allemande, et ses pilotes, c’est le camp du pilote qui a pris l’initiative. Russell avait réclamé un engagement de trois ans (2026, 2027 et 2028) assorti d’un salaire annuel de 20 millions d’euros, une somme déjà évoquée un an et demi plus tôt. Wolff, lui, a rapidement évoqué le dossier Max Verstappen : des discussions ont bien eu lieu entre Mercedes et le quadruple champion du monde, sans aboutir, chaque partie préférant temporiser.
Face à cela, Wolff a proposé à Russell un contrat d’une seule année (2026) au salaire souhaité de 20 millions. Mais le pilote a contre-attaqué, exigeant dans ce cas une rémunération portée à 35 millions d’euros. L’état-major de Mercedes, basé en Allemagne, a validé cette proposition tout en confirmant une option pour 2027 afin de le rassurer. Restait à régler les détails.
L’un d’eux concernait les obligations de représentation auprès des sponsors. Wolff souhaitait 60 heures, notamment parce que le jeune Kimi Antonelli n’est pas encore à l’aise dans cet exercice. Russell a jugé la charge excessive, invoquant son besoin de préserver sa préparation physique et d’éviter la fatigue. Son entourage a également fait insérer une clause de performance, qui a surpris Wolff : si Russell surpasse nettement son coéquipier, cette clause activerait automatiquement une prolongation pour 2027.
Le spectre Verstappen ne s’efface pas pour autant
Tout au long des discussions, Russell est resté serein. Il avait déjà donné son accord sur le montant du salaire, plaçant ainsi Mercedes dans une position délicate : l’équipe ne pouvait rompre les négociations sans risquer un contentieux. Il fallait donc trouver un terrain d’entente.
La solution est finalement venue de la maison-mère. Mercedes a reformulé l’option 2027 : elle ne dépendra plus des performances, mais d’une garantie financière. Autrement dit, Russell percevra son salaire 2027 même s’il ne pilote plus pour l’écurie. Ce compromis simplifie les choses pour toutes les parties, tout en maintenant ouverte la possibilité d’un futur transfert de Verstappen vers Mercedes à moyen terme. Le pilote britannique a aussi obtenu une réduction de ses obligations marketing, désormais limitées à 35 heures, contre davantage en 2025.