N’en déplaise aux défenseurs d’un football dépourvu de tous intérêts économiques, ce sport est un business et les clubs professionnels qui l’animent, des entreprises soucieuses comme les autres, de leur rentabilité. A grande échelle, sur les dernières saisons cumulées, nous avons démontré à Sportune, que ça n’est pas vraiment le cas de la Ligue 1, à l’exception de quelques formations, qui ne sont pas celles qui génèrent les plus gros chiffres d’affaires (CA).
Le PSG a gagné presque autant sur 5 ans que tout le reste de la Ligue 1 réuni
Le PSG en tête, de très loin la franchise sportive française au CA le plus élevé, mais aussi celle qui perd le plus d’argent. Dire que Paris évolue dans une autre dimension est ici un euphémisme, car sur les cinq dernières saisons révolues, il a presque gagné à lui seul, l’équivalent de toute le reste du contingent de la Ligue 1 réuni. Formulé en chiffres, les 19 autres équipes pèsent 4,9 milliards de revenus sur la période 2018-2022, contre 3 milliards pour le Paris Saint-Germain. Cela porte à 7,921 milliards d’euros le chiffre d’affaires cumulés des vingt formations de l’élite du football hexagonal, hors opérations nouées sur le marché des transferts.
Il faudrait 21 ans à Angers pour réaliser le CA du PSG en 2022
Soit une moyenne de 396 millions d’euros sur cinq ans, non loin des données attribuées au Stade Rennais. Les écarts ont par ailleurs énormes, d’une club à un autre. Sans même se pencher sur les clubs passés par la Ligue 2, sur la période analysée, le SCO Angers, premier en partant du bas parmi les formations demeurées en Ligue 1 tout ce temps devrait mettre 21 ans, à la moyenne qui est la sienne, pour produire l’équivalent du CA du PSG, sur l’exercice 2021-2022. Même en faisant abstraction du club champion de France, il y a derrière un monde entre les olympiques, l’OL devant l’OM et leurs adversaires.
Performances sportives et force économique allant bien souvent de pair, la Ligue 1 est de fait bien inégalitaire, comme l’est plus largement l’ensemble du football business.
Classement de la Ligue 1 selon le chiffre d’affaire généré sur 5 ans
Ajaccio 9,201 + 7,845 + 8,369 + 7,778 + 9,116 = 42,309
Auxerre 13,059 + 8,191 + 7,713 + 9,678 + 9,175 = 47,816
Clermont 25,632 + 7,615 + 7,565 + 8,075 + 8,585 = 57,472
Troyes 26,287 + 9,998 + 11,059 + 13,876 + 24,493 = 85,713
Lorient 33,584 + 29,173 + 10,453 + 12,412 + 18,820 = 104,442
Lens 47,472 + 33,405 + 14,740 + 18,002 + 15,458 = 129,077
Brest 44,362 + 27,396 + 28,528 + 16,839 + 15,142 = 132,267
Angers 35,202 + 28,094 + 27,412 + 34,653 + 31,588 = 156,949
Toulouse 27,145 + 26,045 + 36,124 + 36,648 + 37,647 = 163,609
Reims 36,416 + 40,344 + 34,175 + 41,433 + 15,360 = 167,728
Strasbourg 57,472 + 39,561 + 37,826 + 48,667 = 183,526
Montpellier 38,565 + 44,634 + 35,836 + 51,078 + 43,274 = 213,387
Nantes 51,528 + 39,332 + 36,717 + 51,096 + 46,454 = 225,127
Nice 78,434 + 67,676 + 42,932 + 54,396 + 79,059 = 322,497
Rennes 83,497 + 79,049 + 61,203 + 79,643 + 53,960 = 357,352
Monaco 86,216 + 63,438 + 62,332 + 111,647 + 123,590 = 447,223
Lille 147,633 + 89,074 + 95,465 + 64,235 + 53,915 = 450,322
Marseille 237,549 + 145,66 + 118,882 + 129,574 + 142,967 = 774,632
Lyon 160,5 + 118,2 + 180,693 + 220,8 + 164,178 = 844,371
Paris 669,616 + 569,695 + 559,846 + 658,877 + 557,338 = 3 015,372