La série de NFT que vient de lancer le footballeur espagnol Andres Iniesta, il y a contribué. Le « match des héros », ce mardi soir à Lyon, en collaboration avec l’UNICEF, il y prendra part, non sans avoir créé les trophées de la deuxième édition. Et le Grand Prix de France de Formule 1, programmé au mois de juillet, il sera là encore, à l’origine des récompenses remises, aux trois vainqueurs sur le podium.
Si Richard Orlinski est considéré comme l’artiste le plus bankable du pays, son côté touche à tout y est forcément pour quelque chose. Le sport est un domaine qui l’inspire et les athlètes, pour certains d’entre eux, des personnalités qui lui sont proches. Les prochaines échéances, du football (Mondial 2022), du tennis (Coupe Davis), ou des Jeux Olympiques prévus à Paris lui donnent des envies qu’il évoque avec nous. Entretien…
Qui est à l’origine de ces NFT avec Andres Iniesta ?
Richard Orlinski : Ce sont ses équipes qui sont venues me voir, et qui m’ont proposées de créer une œuvre commune avec lui. Le projet, ils l’avaient déjà avant de me contacter. Ils avaient fait des designs, et moi, je suis venu faire celui sur la série des très rares.
Travailler sur des NFT, c’est nouveau pour vous ?
Richard Orlinski : Non du tout. J’ai déjà lancé ma collection avec Binance (plus grosse plateforme d’échanges de cryptomonnaie dans le monde), plusieurs drops, donc j’étais déjà familiarisé. Par contre, une collaboration dans ce secteur là oui, ça l’est.
Est-ce que les NFT sont le futur de l’art ?
Richard Orlinski : Les Non Fungible Token sont une manière de faire évoluer l’art vers un monde virtuel, comme le metaverse. Je reste très attaché au « physique », parce que ça reste la vraie vie. On mange, on lit, on boit dans le monde réel, et non pas dans un autre univers, donc il y a quand même un intérêt à garder un côté physique, mais effectivement, c’est l’avenir. C’est quelque chose qui fait partie intégrante de l’art, mais pas que. C’est également le cas pour le jeu vidéo, le sport et pour beaucoup d’autres domaines, et ca rend les choses très intéressantes.
Vous comptez de nombreuses autres collaborations avec le monde du sport, cet univers vous inspire-t-il ?
Richard Orlinski : Oui, je suis un artiste à 360, et pour moi le sport fait partie de l’art. Dans le football, quand vous regardez un joueur sans regarder son visage, vous pouvez reconnaître sa façon de jouer. Il y a un côté très artistique. Je suis connecté au monde du sport. Je fais des trophées pour la F1, dont le GP de France, donc j’ai quand même une appétence au sport. C’est d’ailleurs très complémentaire. Que ça soit le football, le judo, le rugby, le tennis, il existe des ponts entre tous les domaines. J’essaie de tout mélanger : le sport, la musique, l’art. C’est quelque chose qui est vertueux. On ne peut pas vivre sans sport aujourd’hui.
Vous êtes vous-même sportif ?
Richard Orlinski : Oui, je pratique le foot depuis tout petit. J’ai fait également du rugby, du tennis et un petit peu de course, même si le foot et le tennis reste prépondérants. J’apprécie le côté compétition et de dépassement de soi. Cela va au delà de l’activité physique, et c’est quelque chose qui joue sur le psychique, ce qui est très important.
Vous entretenez quelle relation avec les athlètes ? Etes-vous proches de certaines figures en particulier ?
Richard Orlinski : De par mon métier, j’ai des relations avec des gens du milieu du sport, comme Teddy Riner en judo, Karim Benzema, Presnel Kimbempe ou Sergio Ramos en football. Dans beaucoup de disciplines différentes, je pense avoir des contacts. Je suis plus branché foot, donc naturellement, je connais plus de footballeurs. Mais ça ne se limite pas au sport. Je viens de faire une sculpture de Mohamed Ali. Il s’agit d’une nouvelle création, à l’occasion du lancement d’un projet, dans une salle de boxe mythique.
Pour les trophées du GP de France , vous faites chaque année des versions différentes ?
Richard Orlinski : Oui, parce que cela change aussi, en fonction du sponsor. Une année, ça peut être Pirelli, la suivante, Emirates… Il faut s’adapter à la marque. En général, j’ai une idée, et après nous faisons des changements, en fonction de ces marques. Quand il n’y a pas de sponsor, comme ça sera le cas cette année je pense, nous pouvons faire un truc plus estival. L’idée est de trouver des choses dynamiques que les pilotes soient contents de mettre chez eux. Souvent les trophées ne sont pas beaux, c’est pour cette raison que j’en fais beaucoup, que ce soit pour la musique, le Bocuse d’Or (cuisine), ou une course cycliste il y a deux ans.
Que deviennent vos réalisations événementielles, à l’exemple du Kong des Bleus à l’Euro 2016, en France ?
Richard Orlinski : C’est vendu, réexposé ou transformé. Il n’y a, là aussi, pas de règles. Nous sommes très ouverts.
Vous refusez des projets ?
Richard Orlinski : Plein. Cela peut être par faute de possibilité, de temps, ou de volonté. Il y a des choses que je ne fais pas, comme le trash, le sexuel.. Ce n’est simplement pas mon truc. Je laisse ça à d’autres artistes. J’ai envie de faire des choses qui peuvent être vues par tout le monde.
Est-ce qu’il y a un projet en lien avec le sport qui vous a particulièrement marqué ?
Richard Orlinski : J’en ai fait beaucoup, mais en ce moment, je suis sur un trophée pour l’Unicef, pour une association caritative, dans le cadre du « match des Héros ». Le premier était Marseille, l’année dernière, cette fois ci, c’est à Lyon (ce mardi au Groupama Stadium, ndlr). C’est moi qui créée le trophée, et je trouve ça intéressant parce que c’est pour la bonne cause, pour les enfants dans le monde, donc je suis fier de ça. C’est une cause noble qui va plus me plaire, que quelque chose qui va avoir une visée commerciale
Combien de personnes travaillent avec vous ?
Richard Orlinski : 250
Outre le projet de l’Unicef, vous êtes sur d’autres projets à venir ?
Richard Orlinski : Je suis sur un projet avec le Qatar pour la Coupe du Monde, nous n’avons pas encore finalisé, mais ça avance vite. Je suis également sur la coupe du Monde 2023 de rugby et d’autres projet, comme sur la Coupe Davis de tennis, ou les JO 2024.
Vous êtes déjà sur des projets comme les JO ?
Richard Orlinski : Oui, j’avais déjà fait une sculpture à l’époque où nous avions gagné la candidature, j’avais fait un concert devant le parvis de la mairie de Paris, à cette occasion. J’avais également créé une sculpture monumentale, orientée sur les JO. Nous nous penchons sur l’évènement en lui même, car c’est quelque chose d’important.