
Privé de Coupe d’Europe cette saison, après une dernière campagne franchement décevante et trois entraîneurs successifs (Julien Stéphan, Jorge Sampaoli et Habib Beye toujours en poste depuis), le Stade Rennais n’en garde pas moins l’ambition d’un retour sur la grande scène continentale au terme de cette saison 2025-2026.
Il peut pour cela compter sur la gouvernance et le soutien de l’actionnaire, la famille Pinault, dont le groupe Kering (essentiellement tourné vers le secteur du luxe) traverse une zone de turbulence, mais qui demeure l’un des empires les plus prolifiques du pays. Ainsi, et malgré, à la fois le manque à gagner européen (alors que l’UEFA a augmenté les primes de toutes ses compétitions) et la menaçante incertitude qui pèse sur les retombées des droits TV, le Stade Rennais dispose de moyens qui l’autorisent à s’imaginer compétitif.
Gare à l’explosion de la masse salariale
Son budget pour la saison 2025-2026 est de 110 millions d’euros, c’est-à-dire équivalent à la saison dernière et dans le haut du panier de la Ligue 1. Pour parvenir à l’équilibre financier, le SRFC devra toutefois veiller de près à la gestion des salaires. Car ils étaient en 2024, charges incluses, à l’équivalence presque tout pile (111 millions d’euros), de l’entièreté de l’actuel prévisionnel.
Depuis, l’effectif s’est beaucoup transformé, ne serait-ce que par le changement de « l’homme orchestre » à la direction sportive ; Frederic Massara ayant été écarté au profit de Loïc Désiré. Cet été, néanmoins, est arrivé Valentin Rongier en tête d’affiche du mercato, contre un salaire que l’on peut facilement estimer proche de ceux de Brice Samba et de Seko Fofana, nuls autres que les deux joueurs les mieux payés de l’histoire du club breton.