
René Bouscatel en parle, avec des yeux enjôleur, sûr du potentiel, à la fois de la discipline que le rugby pratiqué à sept, et du format que la Ligue nationale de rugby qu’il préside, propose pour le mettre en valeur. Il est appelé « SuperSevens » et son point d’orgue de la saison est programmé ce samedi, à la Défense Arena, pour le rendez-vous final qui prévoit dix heures de rugby consécutifs.
Le SuperSevens, « une troisième division professionnelle »
« Le but est de créer une troisième division professionnelle », confirme l’ancien cacique du Stade Toulousain, en plus des championnats Top 14 et Pro D2, que la LNR organise également. L’ambition est ici de toucher un public différent de l’ovalie à 15. Plus jeune ou plus famille. A la fois grâce au jeu, plus alerte, couplé à toute l’ambiance en bord de terrain dont quelques 15 000 à 20 000 spectateurs vont profiter, ce samedi.
Un événement qui n’est pas encore rentable pour la LNR
C’est la troisième édition du tournoi, la plus aboutie et la plus suivie du public, qui vise à l’installer durablement dans le calendrier sportif. Cela a un coût pour la LNR, « sans trahir de secret l’événement n’est pas rentable », nous confirme René Bouscatel. Mais il tend à le devenir, soutenu à la fois par le diffuseur télé, Canal +, et les sponsors de l’opération, dont le naming Inextenso, associé depuis la première édition.
Les JO 2024 comme accélérateur de notoriété pour la discipline
En creux, la Ligue nourrit de gros espoirs soutenus par l’échéance des Jeux Olympique 2024, qui verra l’équipe de France à 7 défendre ses chances avec ambition. Douze des treize Bleus qui la compose, sont passés par les terrains du SuperSevens. « On part pour un grand voyage de dix heures », piaffe Lucien Simon vice-président à la LNR en charge du SuperSevens, à la veille de cette nouvelle édition charnière, car située à un an de la Coupe du monde de rugby à 15 et à deux ans des JO ; événements internationaux que le pays accueille et autant d’accélérateur de notoriété et de business.