La demande est toujours aussi pressante de la part des salariés, désireux d’être de l’aventure. C’est pour eux que Pierre Bellon a pensé le rapprochement de Sodexo, avec le Tour de France, pour offrir à ceux qui le souhaitent, un cadre de travail hors normes, au coeur des trois semaines de la Grande Boucle.
Trente ans après, l’idée séduit toujours chez Sodexo, désormais associé à la course, en tant que fournisseur officiel, en charge d’assurer toute la partie restauration. Cette édition 2021 est doublement spéciale, car elle célèbre l’anniversaire du partenariat signé avec Amaury Sport Organisation (A.S.O. aux commandes de l’épreuve) et qu’elle est la première, avec du public, depuis le monde sous la Covid.
Pour qui a la charge de nourrir les milliers de convives, présents tous les jours sur les villes étapes, c’est un vrai défi logistique, que nous raconte Franck Chanevas, le Directeur général Sodexo sports et loisirs, France et Espagne…
Parlez-nous des origines du partenariat et de qui en étaient les instigateurs ?
Franck Chanevas : En 1991, c’est Pierre Bellon qui avait pour vision et volonté, de renforcer le sentiment d’appartenance des salariés de l’entreprise, en accompagnant un événement qui soit populaire, doté d’une importante notoriété, et possédant une dimension locale, au regard de l’implantation de Sodexo, partout dans la France. Le Tour offrait cette possibilité d’aller à la rencontre des collaborateurs, dans toutes les régions traversées. Et immédiatement, les salariés ont adhéré au projet, fiers de faire partie d’une telle aventure humaine. L’histoire a commencé de cette façon, avec une centaine de personnes qui, tout au long du parcours, travaillaient et contribuaient au service et à la prestation de Sodexo.
Quelles étaient alors les modalités du partenariat. Ont-elles évolué en 30 ans ?
Franck Chanevas : Bien sûr. En 1991, Sodexo participe à son premier Tour de France, en tant que traiteur officiel. Et en 2006, le groupe devient fournisseur officiel.
Combien de fois ce partenariat a-t-il été prolongé ?
Franck Chanevas : Trois fois, dans sa composante actuelle, c’est-à-dire depuis 2006 et le statut de « fournisseur officiel ».
Etes-vous le sponsor le plus ancien du Tour de France ?
Franck Chanevas : On connait les historiques. Je l’ignore, mais ça ne serait pas impossible.
Un nouveau Tour se prépare (l’édition 2021 débute ce samedi 26 juin). Y’at-t-il une pointe d’excitation dans la dernière ligne droite ?
–Franck Chanevas : C’est un événement phare qui commence à monter en puissance, de façon très intense et progressive. J’ai une petite équipe de salariés permanents et dès le mois de janvier, nous commençons à intégrer les collaborateurs, des stagiaires qui vont contribuer à la préparation de l’événement. Et ensuite, nous avons un afflux de candidatures de salariés de Sodexo, pour venir participer à cette aventure.
Donc un Tour débute pour vous en janvier ?
Franck Chanevas : C’est cela. Il y a six mois de préparation pour réussir trois semaines d’exploitation, pour répondre aux attentes de nos clients et de toutes les parties prenantes. Nous faisons pas mal d’événements chez Sodexo sport et loisir, et le Tour est le grand rendez-vous calendaire inscrit dans l’esprit des collaborateurs, parce que c’est une vraie aventure humaine.
Que vous apporte le partenariat avec Amaury Sport Organisation (A.S.O. à la tête du Tour de France) ?
Franck Chanevas : Comme tout fournisseur officiel, il y a des contreparties : de la visibilité et aussi de pouvoir inviter des clients, des partenaires ou des prospects, à l’événement, pour leur faire vivre un instant du Tour de France, au rythme du déplacement dans les régions.
En retour, quelles sont vos obligations, vis-à-vis de l’organisation ?
Franck Chanevas : Un contrat d’exploitation et de restauration aux standards de qualité, à la fois projetée et perçue, par toute la chaîne de valeurs d’intervenants, du Tour de France. Et d’être à la hauteur du service et des prestations qui sont fournies, à tous les instants.
Avec la pandémie, l’édition 2020 a dû être particulière pour vous ?
Franck Chanevas : Elle l’a été en effet, sans public en tout cas sur les zones que l’on sert. Mais j’ai plutôt envie de me projeter sur l’édition 2021, car le contexte sanitaire va être absolument clé. Nous devons adapter la distribution de nos prestations culinaires, afin de veiller au strict respect des règles sanitaires. Je prends pour exemple la formule classique, en libre service, du type buffet ; elle a été exclue pour cette édition. Seul des produits préemballés individuellement, resteront accessibles. Le village départ, qui est un lieu de convivialité, suivra cette logique. Tout comme au bus arrivée, la restauration sera servie à la demande, par les collaborateurs de Sodexo. Sur le relai étape, qui est le seul endroit où nous continuerons de servir à table, nous aurons une personne dédiée, pour un nombre de couverts très limité et nous irons même jusqu’à demander un volontaire, pour s’assurer du service du vin et des boissons à la table.
Pour Sodexo, cette édition est donc la 30e. Que prévoyez-vous, pour célébrer cet anniversaire ?
Franck Chanevas : Nous aurons sur l’une des étapes, qui est celle de Carcassonne, un petit protocole avec la présence des dirigeants respectifs d’ASO et de Sodexo sport et loisir, avec, sur la tribune, l’apport d’un gâteau que nous célèbrerons tous ensemble.
Le partenariat est-il parti pour durer encore longtemps ?
Franck Chanevas : Nous l’espérons. Nous avons des contrats par périodes quinquennales, et nous engageons toujours des discussions à l’avance. Au moins un an avant l’échéance contractuelle, nous nous posons, pour faire le bilan de tout ce que nous avons accompli ensemble, nous partageons nos volontés ou nos envies réciproques, à s’engager dans la durée. Et là encore, nous nous demandons dans quelle démarche de progression et d’amélioration permanente, nous allons nous projeter. Parce qu’effectivement, il y a le contrat du partenariat et toutes ses contreparties, la visibilité, l’image qu’il nous donne, mais aussi comment nous améliorons ce que nous avons fait dans nos prestations de service, tout au long de la Grande Boucle.
Un Tour réussit pour vous, chez Sodexo, ce serait quoi ?
Franck Chanevas : Il y a deux éléments essentiels. Le premier est très clair, c’est un niveau de satisfaction sans faille, tout au long des trois semaines de la course. Parce que c’est une véritable épreuve logistique et que, in fine, la réussite de la qualité des prestations, c’est toute l’organisation logistique, qui aura été préparée pendant six mois. Et le deuxième point, très fort pour moi dans la réussite, est que les équipes reviennent à bon port, aux alentours du 14 juillet, parce que c’est épreuve itinérante. Même si c’est une aventure humaine, c’est aussi un vrai enjeu, contraignant aussi, physiquement. Les équipes, vont d’étapes en étapes. Quand elles rentrent à la fin, j’en suis très heureux.