Bernie Ecclestone était à Londres pour assister le week-end dernier aux épreuves des JO 2012, rendant ainsi l’invitation qui avait été accepté par le président du CIO Jacques Rogge lors du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone. L’occasion pour l’argentier de la Formule 1 de parler d’une course dans Londres. L’homme fort de la Formule 1 a visité le parc olympique de Londres dans le contexte d’une planification future d’un Grand Prix, une fois les JO terminés. Comme il l’avait déjà fait à Pekin en 2008.
Le mois dernier, un projet marketing commandité par Banco Santander montrait Lewis Hamilton et Jenson Button dans les rues de la capitale anglaise et terminant leur tour à l’intérieur d’un stade de football. L’idée a immédiatement séduit le monde de la Formule 1. Ecclestone a annoncé son intention de débloquer 55 millions de dollars pour sa faisabilité, tandis que le truculent maire de Londres, Boris Johnson s’est déclaré favorable à un tel projet.
Le stade olympique est à la base de toute les attentions, trois candidatures ont été déposées, dont celle du club West Ham United, considéré comme le favoris. La capacité de la structure sera réduite de 80.000 à 60.000 places après les événements olympiques et le stade conservera sa piste d’athlétisme jusqu’en 2017. Reste à savoir s’il pourra accueillir une piste de bitume.
Le projet subira, bien entendu, des controverses car Ecclestone souhaite que la piste passe devant les lieux emblématiques de la capitale, dans le genre d’une partie du tracé du Marathon des JO par exemple. Pour rappelle, il y a 2 ans un projet équivalent à Rome avait entrevue le jour, mais rapidement avorté à cause des riverains peu intéressé par la dépense (dans un premier temps) et surtout par la pollution et le bruit des Formule 1 dans la ville éternelle.
Depuis 20 ans, la Formule 1 se heurte à des projets de circuit de ville. Singapour, Valencia (d’une certaine manière) et surtout Monaco sont les seules pistes urbaines du calendrier. Auparavant Long Beach était un avatar de Monaco pour les Etats-Unis. En 1990, Flavio Briatore, Luciano Benetton et Bernie Ecclestone étaient allés voir le Maire de New-York de l’époque pour présenter l’idée d’un circuit dans Manhattan. Refus du maire de la ville qui indiquait que cela ferait fuir les écureuils de Central Park. L’italien Flavio Briatore avait répondu avec aplomb : « pas grave dès Lundi après la course je fais venir un camion remplis d’écureuil de toutes les couleurs. » l’esprit Benetton était là, l’arrogance aussi. Toutefois l’anecdote est toujours d’actualité pour la Formule 1 dans les grandes villes du monde.