2. McLaren MP4-18, 40 millions d’euros
Une arlésienne… Une machine présentée en mai 2003, superbe dans son style, mais qui n’a jamais été plus loin que cette présentation et quelques tours en piste. Elle n’a d’ailleurs jamais été homologuée pour participer à une course cette année-là.
L’équipe McLaren souhaitait avec cette monoplace, conçue par Adrian Newey, rivaliser avec la Scuderia Ferrari, ultra dominatrice à l’époque. Ron Dennis avait offert carte blanche pour proposer une arme capable d’être plus performante que les F2002 et F2003 rouge. Sur le papier, le V10 fournissait 930cv, elle était légère (trop d’ailleurs structurellement), dotée d’une boite de vitesses révolutionnaire et 1,5 secondes plus rapide que la MP4-17D qui rivalisait sur la piste en intérim avec les machines italiennes.
Cette carte blanche sera un désastre pour l’équipe anglaise en 2003. 40 millions d’euros ont été investi dans cette machine révolutionnaire. Mais au détriment du développement de la MP4-17D qui avait encore de beau reste. Kimi Raikkonen rivalisait en piste avec Michael Schumacher cette année-là au championnat. Mais, l’hésitation de McLaren sur cette machine provoquera une grosse confusion. Confusion qui se confirmera en 2004, avec la MP4-19 qui n’était qu’une évolution mineure de la 18 et qui évoluera très rapidement en 19B dès la mi- saison 2004. Cette monoplace aura perturbé durant une année le développement de l’usine de Woking.
3. USF1 Type 1, 20 millions d’euros
Finaliste désigné pour participer à la saison 2010 de Formule 1, l’équipe américaine menée par le journaliste Peter Windsor avait tous les éléments pour réussir. La Fédération lui a proposée plusieurs solutions commodes, mais le résultat sera un immense gâchis.
Le financier du projet était Chad Hurley, un des co-fondateurs du service Web 2.0 Youtube, racheté par Google en 2006. L’homme a été séduit par ce projet de voiture « made in America » entièrement conçue aux USA. Historique à plus d’un titre. Une petite monoplace, dont les dessins ont été publiés depuis a coûté la modique somme de 20 millions d’euros à son financier…sans n’avoir jamais été fabriquée à un seul exemplaire.
L’affaire USF1 reste un des plus grands désastres économiques et financiers de ces dernières années. L’équipe avait des bases solides sur le papier, qui se sont transformées en château de carte par la suite. Toutefois, l’investissement a été réel et dramatique dans sa finalité.
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