Le premier ministre François Fillon s’annonce favorable à un GP de France de F1. La nouvelle de cet appui politique peut paraitre enthousiasmante, mais il cache la réalité. L’Etat n’aidera pas la tenue financière de la prochaine course de 2013… Un accord entre les promoteurs français du circuit du Paul Ricard, les promoteurs du circuit belge de Spa-Francorchamps et Bernie Ecclestone a été entendu. Il donne donc la part à l’alternance entre les deux circuits une année sur deux. 2013 devant permettre le retour du GP de France, puis 2014 le GP de Belgique. Le deal entre les deux pays devant même permettre de soulager les pertes et la dette de la célèbre piste belge qui a cumulé 4,5 millions d’euros de déficit en 2011.
Le budget du GP de France de F1 gonfle de 25 à 30M€
L’accord devant être annoncée pour ce début d’année est désormais gelé. La cause ? La proposition de dernière minute des promoteurs et autorité Wallons de louer la piste de SPA les années paires au circuit du Paul Ricard. Pour être plus clair : Les promoteurs tricolores assument sur la période de 10 ans du contrat 100% des charges ! Les Belges demandent 5 millions d’euros en 2014, 2016 et 2018 pour cette location. Ce qui gonfle le budget français de 25 à 30 millions d’euros annuel. Sauf que l’investissement étant essentiellement privé, des garanties doivent être présentées pour encourager le projet. La sortie médiatique de François Fillon sert à cela. Mais n’apporte pas de garantie économique. L’impasse monte donc fortement.
Fillon, une sortie médiatique mais pas de garantie économique pour le GP de France de F1
Pour le moment les négociations entre les Belges et les Français sont bloquées. La pression monte toutefois car Ecclestone propose une date d’ici septembre 2012, mais souhaiterait aussi que l’Etat français offre une garantie de paiement en cas de défaut. Car s’il y a défaut, c’est deux circuits d’un coup qui sont perdus. L’argentier de la F1 montre l’exemple de l’Allemagne, oà les Landers financent une large partie de l’organisation de la course, tout en ayant aussi l’alternance entre ses circuits. L’Allemagne, toujours l’allemagne, dans tous les domaines…
Suivez la chronique F1 Business de Marc Limacher
Suivez Marc Limacher sur Twitter: @Tomorrownewsf1