La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) envisage d’augmenter les frais d’inscriptions des équipes de manière spectaculaire. Pourquoi ? Simplement par anticipation de ses futurs problèmes financiers, mais en réalité c’est l’arbre qui cache la forêt.
Actuellement, le droit d’inscription pour une équipe de Formule 1 au championnat du monde est d’environ 305.000 euros, mais il pourrait en coûter plus de 5 millions dès l’an prochain. En effet, le président de la FIA, Jean Todt envisage d’augmenter ses droits de 305.000 à 700.000 par équipe et par saison, mais il faut surtout ajouter 7.000 par point ! Pour exemple, en 2011, une équipe comme Red Bull Racing, qui cumulait 650 pts, avec le nouveau système, aurait payé un total de 5.25 millions d’euros ! En comparaison, Williams F1 avec 5 modestes points ne devait que 735.000 euros.
Ce nouveau système, si il avait été appliqué en 2011 par exemple, aurait pu rapporter à la FIA un total de 21.8 millions d’euros, contre 3.7 millions d’euros. Un gigantesque bond en avant et une manne financière importante pour la FIA qui est en réalité en proie à des difficultés économiques. En effet, contrairement au passé, la Fédération est volontairement oubliée des prochains Accords Concordes 2013 – 2020. Depuis plusieurs années, la Formule 1 apportait environ 7 millions d’euros par année au financement de la Fédération, soit 50% de son budget annuel environ. Sans cet argent, il faut trouver de nouvelle source de revenus.
Il est entendu que les frais de Super Licences des pilotes (10.000 euros + 2.000 euros le point), les pénalités et autres services pour les équipes augmenterons dès l’an prochain. Les équipes restent discrètes sur ce dossier, mais l’ambiance n’est pas enthousiaste à l’annonce de ses nouvelles.
Mais, ceci n’est qu’un prélude à une plus profonde restructuration de la FIA. En effet, une piste prévoit de réduire la Commission de la Formule 1. Ce comité est composé de 26 membres et une décision à besoin de 18 voix. L’objectif est de réduire la Commission à 12 membres (6 équipes : Ferrari, Red Bull, McLaren, Mercedes, Lotus est Williams), Pirelli, deux propriétaires de circuits, Bernie Ecclestone et Jean Todt et éventuellement trois représentants de sponsoring. Ce détail est important car la Commission F1 a pris beaucoup d’influence depuis deux ans maintenant. La FIA souhaite la transformer en une boite à idée de projets spécifiques proposés par les groupes de travail de la Fédération, et non plus comme l’outil politique des membres de la Formule 1, comme aujourd’hui.