Tempête dans un verre d’eau ce lundi dans le monde de la F1. La menace était lointaine et n’avait pas de sens. Hier, au Mugello, Luca di Montezemolo avait lancé une phrase qui a été mal interprété par les médias. Le président de Ferrari avait indiqué que Ferrari avait besoin de la Formule 1 et la Formule 1 de Ferrari, mais qu’il fallait des changements pour préserver l’union. Une mise au point a été réalisée ensuite, mais la question est la suivante : combien cela coûte Ferrari quittant la Formule 1 ?
La F1 a besoin de Ferrari et la Ferrari de la F1, mais…
Retour en 2009. La crise entre les équipes (la FOTA) et le président de la Fédération International de l’Automobile d’alors, Max Mosley est aigue. Très aigue. Le second propose des mesures impossibles à supporter pour les premiers. Ferrari menace dans un premier temps de partir de la Formule 1 pour monter un double projet autour de l’Indycar et les 24h du Mans. Alors, Bernie Ecclestone avoue que si la Scuderia Ferrari devait partir, cela lui coûtera 50 millions d’euros.
Un départ de Ferrari ferait perdre 30% de sa valeur à la F1
En effet, Ferrari dispose d’un lien historique avec la Formule 1. Ce lien existe dans une clause des Accords Concordes, destinées à régir durant la durée de l’accord d’environ 5 ans la moyenne les droits commerciaux de la Formule 1. Cette clause indique que si Ferrari souhaite quitter la Formule 1, elle devra payer un dédommagement de 50 millions d’euros. Pire, selon les estimations, le départ de Ferrari de la Formule 1 ferait perdre 30% de la valeur de la Formule 1 (estimé à 7 milliards d’euros) et 250 millions d’euros du chiffre d’affaire. Soit un enjeu stratégique et politique que tous les partis utilisent en fonction du jeu des négociations des nouveaux Accords Concordes.
Le précédent a été signé en 2009 dans l’urgence de la rupture entre les équipes et la F1. Il était d’une durée de trois années (2010-2011 et 2012), les prochains doivent courir sur une durée de 5 ans (2013 et jusqu’en 2017). Mais, ils ne sont pas signés pour l’instant. Une situation qui ne satisfait guère le détenteur des droits commerciaux, Bernie Ecclestone et le fond d’investissement CVC Capital. En proposant l’idée d’une 3ème voiture inscrit dans les Accords comme autorisée, l’objectif était de faire signer Ferrari par anticipation et donc de provoquer la signature des autres équipes, par souci d’unité.