Alors que la plupart des pilotes de Formule 1 (hormis Sébastian Vettel) disposent d’un compte Twitter, que chaque équipe dispose d’une stratégie de communication autour de l’outil de microblog, Bernie Ecclestone, n’a pas le droit d’avoir un compte. Conseillé par Michael Payne, ancien directeur du Comité International Olympique, Bernie Ecclestone souhaitait pourtant avoir un compte Twitter. Pourtant, cela ne se fera jamais. Sur RMC Sport, Payne explique qu’il a soumis l’idée à Ecclestone, mais que ce dernier a répondu que ses avocats l’en avait interdit, craignant une catastrophe. Le sourire est de rigueur pour ceux qui connaissent un peu le personnage de 83 ans.
Peu diplomatique, Ecclestone n’hésite pas en OFF à dire ce qu’il pense des acteurs de la Formule 1, de la politique et du monde économique. Il y a quelques années, une sortie en Juillet 2009 avait troublé nombreuses personnes. Ecclestone avait dit au Times « qu’Adolf Hitler était efficace », dans le sens qu’il était un leader charismatique (et non l’aspect cruel du personnage), fustigeant le principe de la démocratie qu’il n’a jamais vraiment apprécié pour son principe de compromis. Voir en cela une comparaison avec le monde de la Formule 1 à l’instant T est essentiel. L’époque de cette sortie médiatique représentait le moment d’une guerre sans merci entre lui et les équipes de la FOTA (l’association des constructeurs qui voulaient créer un championnat parallèle à la F1).
Cette particularité de Bernie Ecclestone n’a jamais été réellement comprise par les médias anglo-saxons et les autres d’ailleurs. Son discours est toujours à double signification. Un décodeur s’impose. Sauf que dans la machine à buzz qu’est Twitter, l’argentier de la Formule 1 pourrait plus perturber l’équilibre de sa discipline que favoriser son image et sa valeur médiatique.