Pas facile le métier d’arbitre, car il fait toujours des mécontents. Parfois c’est légitime, d’autres beaucoup moins, mais il est plus facile de taper sur l’homme en noir, que de voir les errements de sa propre équipe. Depuis la saison 2016-2017, les référés de Ligue 1 ont changé de statut ; désormais, pour une quinzaine d’entre eux, ils sont professionnels. Cela signifie de ne plus exercer que la fonction d’arbitre et de s’entraîner toute l’année, comme des athlètes professionnels. Ceux-là même qu’ils dirigent du sifflet tous les week-ends. Qui dit statut professionnel, dit rémunération en conséquence.
Depuis la saison dernière, les meilleurs sifflets français sont professionnels
Depuis l’été 2016 a été créé un groupe dit « F1 élite ». Ils étaient onze à le composer au départ, leur nombre a été porté à quinze, au coup d’envoi de cette saison. Pour eux, les salaires se déclinent en une part fixe commune à tous et des variables, selon le nombre de matchs officiés. Le fixe vaut 6.287 bruts par mois soit, après neuf mois (en incluant ce mois de mars, alors que la saison a débuté au 1er juillet dernier), un revenu de 56.583 euros pour les quinze sifflets du groupe élite. S’y ajoutent 2.931 euros par rencontre comme arbitre principal, sur les terrains de la Ligue 1.
Un salaire qui vaut tout juste celui d’un footballeur du fond d’échelle en Ligue 1
Cette saison 2017-2018, François Letexier est celui qui en a orchestré le plus, au nombre de 18. Ils lui rapportent 52.758 euros supplémentaires soit, à ce stade de l’exercice, 109.341 euros bruts estimés, pour le plus jeune (et prometteur) arbitre du championnat de France. En moyenne, un arbitre du groupe F1 Elite a gagné 98.203 euros, depuis l’entame de la saison, il y a neuf mois. Soit un chouïa moins que 11.000 euros bruts mensuels. Pour motif de comparaison, à l’échelle du football français, c’est moins que le salaire moyen d’un joueur du SC Amiens où les revenus estimés sont les plus faibles de la Ligue 1.
Les effets positifs de la professionnalisation des référés
Précisons enfin, selon les données de la FFF, que depuis la professionnalisation, le nombre d’erreurs dans les décisions a diminué significativement de 37% entre l’exercice 2015-2016 et 2016-2017. Selon Pascal Garibian, directeur technique de l’arbitrage, les sifflets de Ligue 1 ont 3.800 décisions importantes à prendre dans le cours de leur saison. A ce poids des responsabilités s’ajoute une nécessaire condition physique optimale ; en moyenne ils ont à couvrir 11,3 km/h par rencontre.
Les salaires estimés des arbitres français de Ligue 1, en 2017-2018
Nom | Part fixe* | Matchs dirigés | Part variable | Total |
---|---|---|---|---|
François Letexier | 56.583€ | 18 | 52.758€ | 109.341€ |
Benoît Millot | 56.583€ | 17 | 49.827€ | 106.410€ |
Mikael Lesage | 56.583€ | 17 | 49.827€ | 106.410€ |
5 commentaires
honteux !
totalement d’accord
Mais les gars ne sont pas chez eux du we et souvent en semaine alors faut voir non ?
La plupart des arbitres ont un autre boulot à côté et c’est rarement des ouvriers d’usines. Sans compter l’accueil des clubs avec souvent des petits cadeaux. Comme ils disent ils ont la même passion, j’aimerais bien voir leur passion s’exprimer si ils n’avaient que les dédommagements normaux: remboursement trajet, le repas, la chambre d’hôtel ect…
seraient ils au nom de leur passion aussi passionné qu’ils le disent. Mais si ils ne sont pas chez eux, perso je pense aux routiers, aux gars qui font les déplacements mais qui n’ont pas un même salaire. Mais bon on a besoin des hommes en noir pour le foot lol
56000 euros par an pour souffler dans un sifflet quand des sapeurs-pompiers mettent leur vie en danger tous les jours pour 21000 ça fout les boules..ils ont bien trouvé la combine soi-disant qu’ils prennent des risques..ben qu’ils aillent chez les sapeurs-pompiers ils verront ce que c’est que de prendre des risques..lamentable et le pire c’est qu’il y en a qui trouvent ça normal..pfff