Tout gagner pour moins perdre. Ce pourrait être la baseline de cette année 2020 pour le monde économique et celui du sport notamment. Au bilan de la saison 2019-20, les comptes des clubs sont à la baisse, à bien sûr quelques exceptions près. Ceux du foot européen, pour quelques-uns des principaux accusent des pertes parfois conséquentes : -43 M€ à Lyon, -48 M€ à Manchester United, – 50 M€ à la Juve ou -102 M€ au Barça, pour eux qui ont validé les résultats. Et avec, le Bayern Munich qui lui, différemment, a bouclé l’exercice avec un bénéfice après impôts, de 9,8 millions d’euros, d’après les éléments partagés par le club bavarois.
Un bénéfice de 9,8 M€ pour le Bayern Munich
Cela, pour un chiffre d’affaire donné à 698 millions d’euros, au terme d’une saison 2019-20 sportivement exceptionnelle pour le club bavarois, vainqueur de toutes les compétitions qu’il a disputé. Dont la Ligue des champions, aux dépends du PSG en finale (1-0). De prime abord, ces résultats rassurent et encouragent dans le contexte du moment, sauf que le bénéfice du Bayern a fondu de plus de 80% d’un exercice à un autre. Il était en effet, la saison 208-19 précédente record, à + 52,5 millions d’euros, tel que le rappelle ce graphique signé de KPMG. A l’époque, le chiffre d’affaire du club dépassait les 750 millions d’euros.
🇩🇪 @FCBayern have published financial KPIs for the 2019/20 financial year, showing a decrease in total operating revenue (excluding player trading), which went down from EUR 660.1m to EUR 634.1m. #KPMGFBM pic.twitter.com/JRAmjwmfwz
— KPMG Football Benchmark (@Football_BM) December 18, 2020
Un modèle de bonne gestion économique, particulièrement en temps de crise
Le visuel pointe d’ailleurs le gros coup d’arrêt observé sur une période plus longue. Il faut en effet remonter à une décennie en arrière, pour relever un bénéfice aussi « minime ». En même temps, cela montre aussi la solidité du système bavarois, qui génère quand même du bénéfice en temps de crise, là où la majorité des concurrents perdent de l’argent. Tel que l’a d’ailleurs rappelé le vice-président, Jan-Christian Dreesen, le club est un modèle en matière de gestion, puisqu’il ne dépense jamais plus qu’il ne gagne. Du bon sens, que tous les clubs n’appliquent pas nécessairement. La direction prévient par contre pour la suite : la crise n’est pas terminée et le Bayern Munich souffre de ses effets. Comme tous les autres.