Depuis la mort de son époux au début de l’été 2009, Margarita Louis-Dreyfus est rarement sortie de son silence. Ou plutôt l’a-t-elle fait, le plus souvent, pour jurer son attachement au projet de son défunt mari de voir enfin l’Olympique de Marseille – son OM – graver son nom au palmarès d’une compétition. « Je poursuivrai son œuvre » avait-elle indiqué à l’époque pour mieux éteindre les rumeurs d’une vente du club de football le plus populaire de l’hexagone.
Pas la même passion que son défunt mari
Oui mais voilà, les temps ont changé depuis et il n’est de secret pour personne, d’affirmer que Magarita Louis-Dreyfus n’a jamais partagé la même passion dévorante de son mari, pour le ballon rond. Si elle reste fidèle à ses engagements, c’est uniquement pour honorer sa mémoire et non, comme RLD, pour retirer les fruits sportifs de millions d’euros dilapidés dans le club en presque quinze ans de gouvernance.
Et ces millions, justement, la veuve de Robert serait plutôt tentée, aujourd’hui, de les garder pour elle et ses trois enfants que de les injecter dans un club que le destin lui a collé sur les bras. C’est du moins l’interprétation que soulève sa réponse donnée dans l’Equipe à la question de ses attentes pour la fin de saison de l’OM : « Une qualification pour la Ligue des Champions » soit une place sur le podium de la Ligue 1, condition sine qua non, selon elle, à l’équilibre budgétaire.
L’OM estimé à 200 millions d’euros
Dans le cas contraire elle se dit prête à vendre ses parts et cesser ainsi, tout engagement avec le club phocéen. Le souhaiterait-elle ? Surement. Mais la pression est si forte autour de l’équipe sportive la plus médiatique de France qu’elle ne pourra filer sans rendre de comptes. Or, un échec sportif de l’OM après les millions dépensés cet été – pour la campagne de recrutement la plus chère de son histoire – serait un argument suffisant pour que Margarita Louis-Dreyfus cesse son engagement.
D’autant que l’OM ne devrait pas manquer d’acheteur. Estimé à presque 200 millions d’euros selon le magazine économique Forbes, le club avait déjà failli changer de main, en mars 2007 mais l’affaire avait capoté par manque de transparence financière du futur acheteur de l’époque, Jack Kachkar. Aujourd’hui les offres, si offres il devait effectivement y avoir, viendrait plutôt du Moyen Orient où les pétrodollars se conjuguent au football. Que les supporters se rassurent donc, le si populaire Olympique de Marseille ne restera surement pas orphelin très longtemps. Mais comme le dit l’adage en pareille circonstance : « On sait ce que l’on a, pas ce qui nous attend… »
Cresus Tensile