Faut-il ou non professionnaliser les arbitres du championnat de France de Top 14 de rugby ? La question, longtemps sensible, est devenue brûlante en une sortie médiatique de Mourad Boudjellal, patron du RC Toulon. « La sodomie arbitrale » qui fait encore résonner les murs de la Ligue Nationale de Rugby, c’était une manière pour l’homme d’affaire varois, de souligner de particularisme du rugby : à l’ère du professionnalisme, les arbitres français sont toujours au stade de l’amateurisme à l’exception de quatre d’entre eux : Berdos, Garcès, Gaüzère et Poite.
Quatre arbitres, seulement, sont professionnels en Top 14
Parce qu’ils sont inscrits sur la liste du panel IRB avec le droit d’arbitrer des rencontres internationales, ces autre référés touchent un salaire, ainsi que nous le révèle L’Equipe, de 4000 euros brut par mois sur treize mois, en plus de l’indemnité dévolue aux arbitres. Les autres, qui officient sur les pelouses de Top 14, ne touchent qu’un défraiement de 420 euros le week-end en plus du remboursement à 0,39 euros le kilomètre.
Le patron du RC Toulon a la solution
Mourad Boudjellal y voit une explication aux erreurs d’arbitrage régulièrement pointée en championnat de France de Top 14. Seule solution pour lui : « Les arbitres devraient dépendre économiquement des 30 clubs pros, qui les paieraient. Un arbitre devrait gagner entre 7.000 et 10.000 euros mensuels, entre un fixe et des primes à la performance. » Et Mourad Boudjellal décidément très habile dans sa communication, d’esquiver déjà les mauvaises langues : « C’est beaucoup ? C’est le prix d’un joueur correct de Top 14. Et on a besoin d’arbitres plus que corrects. » A bon entendeur…
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