Faut-il que le gouvernement s’en mêle alors que l’OM a officialisé le retour de l’attaquant brésilien Brandao, mis en examen pour viol le 9 mars 2011 ? Pour Jean-François Lamour, ancien Ministre des Sports de 2002 à 2007 cité dans le Journal du Dimanche, la réponse est clairement négative : « C’était aux dirigeants de l’OM de savoir si oui ou non, en fonction de leur intime conviction, ils pouvaient réintégrer le joueur dans leur effectif. En terme de droit du travail, le club pourrait même se voir reprocher de ne pas le faire jouer. »
Lamour : « C’était aux dirigeants de l’OM de savoir s’il pouvait réintégrer le joueur »
Certaines, pourtant, ont un avis plus tranché. Chantal Jouano, elle aussi ancienne Ministre des Sports, juge « choquant » le retour de l’attaquant brésilien à Marseille. « J’aurai préféré que l’on ne remette pas Brandao en scène, au même endroit, moins d’un an après les faits » regrette-elle dans le JDD. « S’il marque tout le monde va l’acclamer. Une mise en examen ce n’est pas anodin. Les footballeurs sont des stars. Or les stars définissent les valeurs de notre société. »
Chantal Jouano se dit choquée par le retour de Brandao
Un avis que partage également Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat aux Sports : « Il y a le droit : il est difficile de se prononcer avant que la justice ait tranché. Et il y a la morale : si j’étais ministre aujourd’hui, je serais troublée et pas très à l’aise. Les footballeurs doivent montrer une frontière claire entre le bien et le mal. » Rappelons que Brandao avait été mis en examen le 9 mars 2011 dans une affaire de viol présumé sur une jeune fille. Dans la foulée, l’OM l’avait prêté au club u Cruzeiro. Au Brésil où il était avant de revenir.
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