La Chine nouvel eldorado du football ? En 2010 c’était au Moyen Orient que les footballeurs, généralement en fin de carrière, partaient pour un dernier (gros) contrat. L’année suivante, l’Anzhi Makhachkala, club russe du fortuné Suleyman Kerimov s’offrait notamment l’ex-joueur de Chelsea, Yuri Zhirkov et mieux encore l’attaquant camerounais Samuel Eto’o devenu à cet effet le joueur le mieux payé de la planète. En 2012 il semble que ce soit en Chine que se nouent les transferts les plus clinquants de l’année. Après Anelka et Jean Tigana (déjà débarqué depuis) au Shanghai Shenhua, le club de Guangzhou Evergrande vient d’annoncer l’arrivée de l’entraîneur italien Marcello Lippi pour un salaire de 10 millions d’euros par an… Proche de celui que touche José Mourinho au Real Madrid !
Lippi recevra 10M€ par an en Chine quand Mourinho gagne 11M€ au Real Madrid
Le technicien portugais reçoit 11 millions d’euros par saison de la Maison Blanche, avec la mission de veiller sur l’un des effectifs les plus talentueux du monde, l’un des plus chargés en égo aussi ; l’un de ceux où pèsent le plus de responsabilités. Des responsabilités, avec 10 millions d’euros par an, l’ex-sélectionneur de l’Italie, Marcello Lippi, n’en manquera toutefois pas pour maintenir son équipe en tête de la Super League chinoise elle qui est championne en titre. S’il a signé pour deux ans et demi, il devra très vite faire ses preuves car les patrons des clubs en Chine ne seraient pas réputés pour être patient. Témoin le limogeage express de Jean Tigana, quatre mois à peine après sa signature Shanghai Shenhua.
Après Conca le Guangzhou Evergrande sort à nouveau le carnet de chèque
Cela confirme aussi la montée en puissance du football en Chine accompagnée d’importants financiers. Une façon pour les clubs de Super League de soigner leur image par la faute de nombreuses affaires de corruption qui gangrènent le championnat. Le club de Guangzhou Evergrande où vient de signer Marcello Lippi avait lui même été rétrogradé en 2e division, en 2009, pour une affaire de matchs truqués. Revenu depuis dans l’élite, le « Chelsea asiatique » ainsi que le voudrait son propriétaire Xu Jiayin avait déjà fait parler de lui, l’été dernier, en s’offrant les services de l’Argentin Dario Conca passé, en rien de temps, de l’anonymat du championnat argentin aux titres de la presse internationale pour le salaire démesuré qu’il reçoit : 10,5M€ par an. A la signature de son contrat, Conca disait n’avoir « jamais vu autant de zéro ». Sur son propre salaire de 10M€, Marcello Lippi s’est lui montré beaucoup moins prolixe à sa présentation : « Je n’aime pas parler d’argent ». C’est pas au vieux singe… que l’on apprend la langue de bois !
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