C’est un petit événement dans l’univers de l’horlogerie, mais il est intéressant à signaler car il démontre que la Formule 1 n’entre pas dans un principe de sponsoring de sens. La marque Rolex deviendra à compter de l’an prochain le chronométreur officiel de la Formule 1, en remplacement de Hublot.
Hublot était présent depuis 2010 et pour un contrat de trois saisons. La marque suisse, propriété du groupe français LVMH, lançait plusieurs séries limitées de 500 pièces inspirées de la Formule 1 dans le courant de l’année (en général quatre minimum), à plus de 20.000 euros l’unité. Le partenariat était doublement intéressant pour la discipline à l’époque. Dans un premier temps, cela permettait d’avoir une gamme de produits dérivés premium via une marque de haut niveau ayant collaboré avec les plus grandes sociétés sportives auparavant et enfin d’établir un cobranding de haut niveau avec un horloger suisse dynamique.
Toutefois, Hublot a redéfini sa stratégie autour d’un programme de sens, à savoir que chaque série limitée de ses montres cobrandées devait avoir un retour auprès d’une œuvre caritative (plus ou moins importante). Une idée qui ne semblait pas être en adéquation avec la Formule 1. Exit Hublot et place donc à Rolex, plus dans une stratégie de sponsoring classique. Rolex est actuellement déjà sponsor des 24h du Mans et a été vu il y a quelques années en Formule 1. Mais sa présence se situe surtout autour du Golf (sport premium par excellence). Le logo Rolex sera visible sur la voie des stands et sera présenté comme le chronométreur officiel de la Formule 1 pour les trois prochaines saisons, en échange d’un chèque estimé à 3 millions d’euros annuels.