C’est une nouvelle que le monde du football accueille comme une « belle et indispensable victoire collective », comme le précise le président de la LFP, Frédéric Thiriez, sur RTL, ce samedi. Le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler la taxation exceptionnelle à 75% pour les très hauts revenus, qui était intégré au projet de loin des finances 2013. De quoi soulager surtout les plus gros clubs de notre championnat comme le PSG, l’OL ou encore l’OM. Pour les écuries les plus riches et qui offrent donc les meilleurs salaires, une bonne partie de l’effectif professionnel (une majorité même pour Paris) aurait été concernée par cette mesure. A l’OM, on se souvient des déclarations récentes de Rod Fanni qui expliquait que cette taxation pouvait avoir un impact sur sa décision de prolonger ou non, son contrat à Marseille. Frédéric Thiriez estime, ce samedi, que cette mesure aurait fait partir « 120 à 130 de nos meilleurs joueurs ».
Frédéric Thiriez est très content…
Il ajoute: « Le football professionnel a eu raison de se battre. Dès le début, nous avons tiré la sonnette d’alarme pour le football mais pour l’économie française dans son ensemble. Cela aurait été une catastrophe pour nos clubs, pour la compétitivité économique et sportive du football français. Nous nous sommes battus sur le plan politique, médiatique et sur le plan juridique même devant le Conseil constitutionnel. »
Le gouvernement reviendra-t-il à la charge ?
Pas de quoi crier victoire trop vite néanmoins. Car si la mesure n’entrera pas en vigueur pour les revenus 2012, le gouvernement compte bien présenter un nouveau dispositif dans la prochaine loi des finances. Et le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault de préciser sur I-Télé, repris par Le Parisien: « Ca ne fait que reporter la décision ». Les grands clubs français peuvent donc souffler… au moins pour une année. Et Frédéric Thiriez de prévenir d’ores et déjà le gouvernement sur la préparation d’un éventuel nouveau texte: « Le gouvernement y regardera à 2 fois avant de présenter un nouveau projet de loi. Car il lira attentivement la décision du Conseil constitutionnel. Le gouvernement est incité à la plus grande prudence. Et à mon avis, il n’y reviendra pas. »