La valeur marchande d’un joueur, comprenez son prix sur le marché des transferts, ne tient pas uniquement à son niveau de jeu et ses performances sur le terrain. Un joueur bankable est (aussi) un joueur qui vaut cher car il contribue à faire vendre des produits dérivés. Les maillots en premier chef. En Espagne, le journal Marca a dressé sur son site le palmarès des joueurs qui font vendre le plus de maillots à leur nom, club par club.
Sans surprise, au FC Barcelone comme au Real Madrid, les préférés des supporters se nomment Lionel Messi (avec Neymar et Luis Suarez) et Cristiano Ronaldo (qui absorbe une large majorité des ventes). Mais il existe des spécificités assez étonnante. L’Espanyol Barcelone vend par exemple près d’un maillot sur trois floqué au nom de Daniel Jarque brutalement disparu en 2009, à seulement 26 ans, d’une insuffisance cardiaque. Le public des Pericos (les perruches) continue de préférer le 21 dans le dos – retiré depuis le décès du joueur – à tout autre numéro porté par un autre joueur.
Cristiano Ronaldo et Messi dominent le business
La fidélité, c’est l’argument qui touche le plus les supporters de Liga. A Villarreal, ni la star mexicaine Giovani dos Santos ni l’attaquant argentin Luciano Vietto ne vendent autant de tunique que Bruno Soriano Llido qui n’a connu que le « Sous-marin jaune » pour club. Cela vaut aussi pour « El Niño » (le gamin) Fernando Torres. Depuis qu’il est revenu au club de ses débuts et de ses premiers amours, l’Atélico Madrid, en janvier dernier, l’international espagnol est le plus demandé ; plus encore que le Français Antoine Griezmann et le Turc Arda Turan qui le suivent dans cette hiérarchie.