Saluée comme une victoire d’image pour la France par l’ancien pouvoir en place, l’Euro 2016 est l’objet d’une large étude de la part du gouvernement du premier ministre socialiste Jean Marc Ayrault et de sa ministre en charge des sports, Valérie Fourneyon, qui pointe du doigt les dérives financières des projets. En effet, le précédent ministre des sports, David Douillet, s’était alarmé devant la facture totale que l’Etat Français devait s’acquitter pour l’Euro 2016 dans la rénovation des stades. On parle d’une somme comprise entre 600 millions d’euros et 1 milliard d’euros. Pire, les partenariats publics – privés, vantés comme la solution miracle, fausse le problème, car en réalité, les collectivités assurent le financement et le privé récolte les fruits commerciaux de l’investissement. Un déséquilibre qui inquiète le gouvernement mis en place par le Président Hollande.
L’investissement public dans les infrastructures pour l’Euro 2016 est d’environ 1,5 milliard d’euros
Dans le magazine Challenge, la ministre des sports a indiqué qu’en réalité l’investissement public dans les infrastructures pour l’Euro 2016 est d’environ 1,5 milliard d’euros au total. Cette somme est majoritairement prise en charge par les collectivités mais elle inclut également la participation du CNDS de 168 millions d’euros, sur une enveloppe annuelle de seulement 280 millions. Toutefois, la ministre estime que cette argent représente beaucoup au regard du budget du sport français, et précise qu’elle n’aurait pas accepté ce type d’accord. Pour Madame Fourneyon les clubs professionnels de football feraient mieux d’utiliser l’explosion des droits TV de ces dernières années pour investir dans les outils de travail que sont les stades, plutôt que pour gonfler leur masse salariale. A la manière des Allemands avec succès.