C’est, en ce mois précis du marché des transferts de l’hiver, un sujet chaud pour tous les clubs de la Ligue 1, que de contrôler l’épaisseur des salaires. Toutefois plus brûlant chez certains, que pour d’autres. Notamment ceux pour qui l’examen de passage devant la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), s’est soldé par un « encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations ». Comme l’Olympique de Marseille ou les Girondins de Bordeaux notamment.
L’OM ou le FCGB ont leur masse salariale encadrée
Cela ne veut cependant pas dire, que seuls ces clubs là ont nécessité de veiller à la masse salariale. Les chiffres à voir ci-dessous et en page suivante, sont ceux du bilan de la saison 2020, le dernier publié par la LFP. Ils font entrevoir que pour près de la moitié des vingt clubs de l’élite, les salaires dépassent les revenus de l’opérationnel générés. Comprendre que seuls les bénéfices réalisés sur le mercato, permettent de compenser ces charges. C’est le cas, cet exercice là, pour Angers, Bordeaux, Monaco, Montpellier, Nice, Rennes, Lens et Lorient. Les écarts sont importants entre les extrêmes ; au bilan de 2020, la masse salariale du PSG était 23 fois plus fournies que celle du Stade Brestois, alors promu en Ligue 1.
Le PSG sur une autre dimensions que la Ligue 1
Nos calculs le montrent, la plupart des clubs ont gonflé les salaires d’une saison à une autre. Ça, c’était avant que le monde n’entre en crise, car depuis, tous autant qu’ils sont, sont désormais plus regardant sur la dépense, alors qu’à tout moment, les jauges dans les stades sont susceptibles de les priver d’importantes recettes. Sans parler des droits de l’audiovisuel revus à la baisse depuis, avec la faillite de Médiapro, et parfois des sponsors fragiles qui renoncent à leurs engagements.
Entre l’obligation financière et la compétitivité sportive
L’équilibre est de fait rendu plus compliqué, car il y a l’obligation financière et la compétitivité sportive des équipes. Il faut remonter très loin dans l’histoire de la discipline pour voir des formations françaises aussi à leur avantage, dans les compétitions européennes. Cela requiert d’eux, évidemment d’investir, mais aussi pas mal d’imagination pour compenser des salaires et une fiscalité souvent plus désavantageuse en France, qu’ailleurs chez nos voisins du Vieux Continent.
Les masses salariales des clubs de la Ligue 1
Club | Masse salariale en 2020 | Evolution sur 1 an |
---|---|---|
Angers | 30,943 M€ | + 9,4% |
Bordeaux | 72,531 M€ | + 19,9% |
Brest | 18,668 M€ | + 57,9% (en L2 en 2019) |