Bon bilan semestrielle pour Williams. La holding coté en bourse de Francfort a présenté son bilan de ce premier semestre et il est très intéressant, car il en résultera l’avenir de l’équipe de F1.
Le chiffre d’affaire a grimpé de 59 à 93 millions d’euros entre 2011 et 2012, sur la même période. Mais le plus intéressant est que son bénéfice passe de 2,4 à 8,2 millions d’euros. A ce rythme, le groupe anglais (comprenant l’équipe F1 et sa filiale Hybrid Power) pourrait présenter un chiffre d’affaire de 180 millions d’euros pour l’année 2012. Une hausse importante pour l’indépendance de l’équipe de course, basé à Grove en Angleterre.
En effet, confronté au départ de nombreux et lucratifs sponsors (près de 40 millions d’euros perdu depuis 2010), l’équipe a choisi la diversification pour assurer son avenir et son indépendance. Son récent contrat avec le groupe Tata (via Jaguar et Land Rover) signé en 2010, lui assure une perspective séduisante, qui a provoqué l’introduction en bourse pour lever des capitaux nécessaires pour son développement. Mais, pendant que la filiale Hybrid Power commence à devenir intéressante, l’équipe de Formule 1 n’arrive plus à séduire des sponsors. Dépendante de la présence de Pastor Maldonado et Bruno Senna pour assurer l’équivalent de 50 millions d’euros de sponsoring pour 2012, Williams F1 ne peu vraiment compter que sur Oris (2 millions d’euros) et Randstad (10 millions d’euros) pour donner le change. Il lui fait convaincre un nouveau sponsor capable d’injecter 10 ou 15 millions d’euros dans le budget de l’équipe.
Pour cela, la présentation des résultats du groupe d’une part, et surtout les performances en piste des monoplaces (une victoire au GP d’Espagne) seront des arguments de plus en plus convainquant pour obtenir gain de cause et assurer un peu plus l’avenir afin d’être moins dépendant de l’impact financier de ses pilotes actuels et pouvoir séduire d’autres top pilote et progresser au championnat du monde. Une équation logique pour Sir Frank Williams.