En novembre 2012, l’équipe Hispania Racing Team fermait les portes de ses ateliers et son propriétaire, le fond d’investissement ibérique Thesan Capital, annonçait la fin de l’aventure qui avait débutée en Février 2010. Pourtant, un groupe d’investisseur tente de faire renaitre les actifs de l’équipe pour 2013, et pourquoi pas en visant 2014.
Selon le magazine anglais Autosport, un groupement américano-canadien serait en négociation avancée pour reprendre les actifs sportifs de l’équipe HRT, afin d’être présent sur la grille de départ en Mars 2013 sous le nom de Scorpion Racing. Le dossier semble sérieux (ou il a un intérêt) car Bernie Ecclestone le soutien, tandis que la FIA pourrait empêcher l’entrée de ce nouveau venu, sous le prétexte qu’il n’a pas été inscrit en Novembre 2012, pour participer en 2013. Toutefois, il est indiqué que la FIA avait accordé un délai supplémentaire (3 mois selon les indications) pour que Thesan Capital trouve une solution, car l’équipe est en vente depuis Octobre 2012.
Scorpion Racing souhaite racheter les monoplaces F112, signer un contrat avec Cosworth et continuer d’être fourni en KERS et boite de vitesse par Williams. Le tout sur une base anglaise et non plus en Espagne. L’opération de rachat pourrait porter sur 3 millions d’euros environ, pour l’achat des plans et des châssis F112.
Plus de détails arriveront d’ici 15 jours selon toute vraisemblance. Toutefois, cette reprise à moindre coût de HRT n’est pas sans rappeler d’autres histoires (Arrows, Prost surtout) d’il y a 10 ans. En 2002, l’équipe Prost GP est déclarée en faillite. A partir de ce moment, une bataille pour obtenir les 14 millions de dollars de droits TV du team français est âpre. Tom Walkinshaw, alors propriétaire de Arrows, pilote un projet de reprise des actifs tricolores. Via son ami Charles Nickerson, il reprend pour 2,5 millions les châssis AP04 de 2001 et les plans de la future AP05, et montera un moteur TWR-Arrows de 1999. Un mécano qui a été rejeté par le président de la FIA, Max Mosley à l’époque.
Lors de la chute de Super Aguri début 2008, il y a eu une somme importante de repreneur, afin de faire survivre la populaire équipe nippone. En vain.
Le consortium Scorpion Racing dispose visiblement d’un intérêt pour Bernie Ecclestone, mais ne pourrait être qu’une tempête dans un verre d’eau. En effet, lors d’une correspondance entre les investisseurs et lui-même, l’argentier de la Formule 1 a indiqué que si la reprise des actifs était effective, alors la FIA ne pourra qu’accepter la candidature de Scorpion Racing. Une pierre dans marre du président de la Fédération Internationale, Jean Todt. Et une pression supplémentaire sur les Accords Concordes 2013-2020 que la FIA n’a pas signé. Scorpion Racing pourrait être instrumentalisé par chacune des parties.