
Alors le SSC Naples a gagné au finish le Scudetto ce vendredi, l’heure est déjà au bilan financier de la Serie A. Le championnat italien distribue chaque année un prize money de 1,5 milliard d’euros entre ses vingt clubs participants, soit une progression notable par rapport aux 1,1 milliard versés lors de la saison 2021-22.
Cette manne financière, stabilisée depuis 2022-23, fait de la Serie A l’un des championnats les plus généreux d’Europe en matière de redistribution. Un système complexe qui récompense à la fois la participation, la popularité et les performances sportives.
Le modèle de distribution italien repose sur trois critères distincts. La moitié de l’enveloppe globale, soit 750 millions d’euros, est répartie équitablement entre les vingt clubs, sans considération de classement. Chaque formation empoche ainsi automatiquement 37,5 millions d’euros, garantissant une base financière solide à tous les participants.
Le deuxième volet, représentant 20% du total (300 millions d’euros), privilégie les clubs les plus populaires. Les géants historiques comme la Juventus, l’AC Milan, l’Inter ou Naples captent logiquement la plus grosse part de ce gâteau, tandis que les formations émergentes ou plus modestes comme la Lazio, l’Atalanta ou la Fiorentina se contentent de portions plus réduites.
Les 30% restants (450 millions d’euros) récompensent exclusivement les résultats sportifs. Cette enveloppe se divise elle-même en deux parts égales : 15% pour les performances de la saison écoulée et 15% pour l’historique du club depuis 1946.
Plus de 30 M€ pour la seule prime au classement final
Le champion empoche la prime la plus attractive avec 32,6 millions d’euros supplémentaires, soit 14,5% de cette cagnotte performance. L’Inter Milan, sacré en 2023-24, a ainsi touché cette somme rondelette. Le vice-champion reçoit 27 millions d’euros (12%), tandis que les places européennes rapportent entre 15,2 et 23 millions selon le rang final.
À l’inverse, les clubs relégués subissent une double peine financière. Outre la perte des revenus de Serie A, ils ne touchent que des miettes de la redistribution : 1,5% pour le 18e, 1% pour le 19e et seulement 0,5% pour la lanterne rouge.
Cette architecture financière explique en partie l’acharnement des clubs italiens pour éviter la chute ou décrocher une qualification européenne. L’écart peut se chiffrer en dizaines de millions d’euros, impactant durablement les budgets et les ambitions sportives.