Pour les Aveyronnais comme moi, le clin d’oeil est amusant. EA Sports est né en 1991, l’année la plus heureuse du foot ruthénois, alors en division 2 et demi-finaliste de la coupe de France, battu (1-4) au stade Vélodrome de l’Olympique de Marseille. A l’époque FIFA n’existait pas. Presque trente ans se sont écoulés, FIFA est devenu le bien culturel numéro un dans le monde et le Rodez Aveyron Football (RAF) ainsi nommé désormais, a retrouvé la Ligue 2. Non sans un immense bonheur pour votre serviteur.
L’occasion de pratiquer le jeu avec des équipes plus « mineures »
Ça n’a l’air de rien ou d’une habitude, quand on supporte une équipe premium telle que l’OM ou le PSG, mais pour une tranche de population proche de clubs plus modestes, l’opportunité de jouer avec le club de ses origines augmente le plaisir puissance mille. Avant même d’avoir commencé une partie. Passé ce premier frisson, cet opus de FIFA 20 soufre parfois d’approximations pour ce qui concerne la reproduction plus ou moins fidèle des joueurs, quand ils sont d’un niveau inférieur. Si Ugo Bonnet avec lequel nous avons joué, s’approche de son double cheveux longs attachés, c’est moins le cas du coach Laurent Peyrelade. Le niveau graphique n’en est pas moins très élevé, chaque nouvel opus nous rapproche un peu plus de la réalité, c’est surtout bluffant de le comparer, aux versions proposées au début de ce siècle.
Ce FIFA 20 est fidèle sur les sponsors et l’environnement. Parfois moins sur les visages
Est aussi appréciable le souci du détail porté aux maillots, à leur esthétique, aux sponsors et leur emplacement. Pour ce qui concerne le RAF, les deux modèles, domicile et extérieur, sont exacts. Ne manque que le third en gris clair. Sur le terrain et à côté, l’atmosphère visuelle est bonne. Les virages vibrent, les flashs crépitent, tout autour du terrain sur les panneaux LED défilent les sponsors officiels des compétitions. Notamment sur le tournoi de la Ligue des champions. A propos de sponsors, la part belle est faites aux équipementiers. Ce souci du réalisme permanent profite aux plus gros qui habillent les équipes et chaussent les joueurs. Les crampons quand on s’attarde dessus, se reconnaissent entre les modèles.
L’ambiance sonore et les commentaires sont un cran en-dessous
L’ambiance sonore est par contre un chouïa moins chiadée. Le public jubile quand son équipe marque, ou siffle ses désapprobations. Mais les chants des tribunes sont épisodiques et ne reflètent que partiellement la chaude ambiance de certains stades de France. Quant aux commentaires, le duo de Canal +, Hervé Mathoux – Pierre Ménès un temps efficace est aujourd’hui dépassé. Trop prévisible au point d’en devenir lassant.
Le nouveau mode Volta est jubilatoire
Enfin, nouveau sur FIFA 20, le mode Volta donne une bonne dose d’adrénaline. Le plaisir du street football sans aucun temps mort. Du jeu, du jeu et rien que du jeu. C’est parfois un peu confus pour un novice, mais on y prend vite goût car le rythme effréné pousse à continuer. Le format court des matches en cinq buts facilite grandement l’amusement. C’est aussi un excellent moyen de progresser dans le petit périmètre. L’expression « dribbler dans une cabine téléphonique » prend ici tout son sens.
On a aimé :
– Les licences (championnats et/ou Ligue des champions) qui rendent l’expérience plus excitante
– L’environnement des rencontres, du public, des sponsors…
– Le nouveau format Volta
– La playlist acoustique, large et variée
– Le mode multijoueur et le plaisir récurent d’une partie entre potes
On a moins aimé :
– L’apparence de certains joueurs moins exposés que les stars des grosses cylindrées
– Les commentaires du duo Mathoux – Ménès et l’ambiance sonore des matches
– Une évolution peu perceptible du gameplay et des parties en général, d’une édition de FIFA à une autre
– Des mises à jours qui tardent pour certaines
Conclusion : Ce nouvel opus signé de EA Sports régale dans son ensemble. S’il est peut-être à déplorer un manque d’audace et/ou d’innovation sur le fond, la forme est fidèle à ce qui fait la réussite du jeu, depuis déjà pas mal d’années. FIFA 20 reste une valeur sûre, le gamer en a pour son argent à une cinquantaine d’euros, plus ou moins, selon les versions et les promotions.