Près d’une quarantaine de millions d’euros, en contre-partie de 70% des parts du club : c’est ce qu’a payé Qatar Sports Investments (QSI), le fond souverain pour le rachat du PSG, en 2011. Avant d’absorber les 30% restants à Colony Capital, l’année suivante. C’est à l’époque ce que valait le club parisien, disons-le franchement, à l’échelle du Vieux Continent, c’était rien ou très peu.
Il y sept ans, QSI investissait 40M€ environ, pour entrer au capital du PSG
Une paire d’années plus tard tout a changé, Paris évolue dans une toute autre catégorie, en ayant moins à rougir de la puissance économique, commerciale et populaire de ses voisins européens. Au dernier classement annuel publié par le cabinet d’audit et de conseil, KPMG, le Paris Saint-Germain est évalué à 1,142 milliards d’euros. Il est le onzième club le plus cher de la planète, en augmentation de 14%.
Valorisé à plus du milliard d’euros en 2018
La valorisation est folle comparée au prix d’achat initial, elle l’est moins à la lecture des moyens déployés tout ce temps depuis 2011, par la direction en place. Désormais, le PSG n’est plus accessible, même à des investisseurs fortunés. Tel que l’explique Jacques Boussuge, le responsable des sports chez KPMG, l’analyse du cabinet du puissant cabinet repose sur « les actifs de chaque club, s’ils possèdent un stade par exemple, la valeur des joueurs. Mais aussi la valeur de marque ou d’image avec les contrats publicitaires et leur poids sur les réseaux sociaux ».
Plus d’un demi-milliards de recettes chaque saison
En quelques chiffres publics relayés par ailleurs, le club parisien a généré la saison dernière, plus de 540 millions de revenus, il a terminé son exercice comptable, sur un résultat net positif, de plus de 10 millions d’euros. Récemment, le groupe britannique Brand Finance donnait à 913 millions de dollars (780M€), l’estimation de la valeur du PSG, en tant que marque.
Manchester United et le Real Madrid taquinent les 3 milliards d’euros
Paris progresse (plus ou moins vite) année après année, dans la hiérarchie des équipes les mieux cotées. Des clubs qui le devancent au classement 2018 de KPMG, il n’y a que Liverpool (+ 27%) et Tottenham (+ 17%) pour justifier d’une valorisation supérieure. Paris ne soutient pas encore la comparaison avec Manchester United et le Real Madrid, le premier dépassant, l’autre approchant les 3 milliards d’euros. Mais l’écart se réduit. Encore plus vite avec Neymar, pour doper tout le merchandising et contribuer à la notoriété internationale du club.
Un commentaire
La vraie question serait de savoir si le Qatar maintiendrait ses subsides en cas de cession du club. Sans les « produits » qu’apporte l’émirat, il ne serait plus possible d’avoir un train de vie comparable aux plus grands clubs européens (fiscalité moins avantageuse, retard structurel sur certaines recettes comme les droits TV …) et à ce moment là la valeur de la « marque » risquerait de vite dégringolée.