Le Real Madrid avait défrayé la chronique, l’été dernier, en dépensant à tour de bras 250 millions d’euros sur le marché des transferts. Mais l’époque dorée va peut-être toucher à sa fin si l’on en croit les révélations faites par José Luis Astiazaran, président de la Ligue de football espagnol, au Financial Times. Déterminé à freiner la surenchère du Real et du Barça parmi les plus dépensiers de la planète, Astiazaran veut plafonner à 70% des budgets des clubs de la Liga, les dépenses en transferts, salaires et commissions réservées aux agents.
Plus qu’une idée, c’est une révolution que prépare la Ligue de football espagnol. Dans trois ans, selon les prédictions de son président, les clubs se seront pliés à la règle surtout si le gouvernement s’en mêle en prenant des mesures à son tour. Ce ne sera pas sans conséquence d’après Vincent Chaudel, senior manager chez Ineum Consulting qui défend : « Plafonner les salaires du Real Madrid ou du Barça est respectable, mais c’est faire accepter l’idée aux fans que certains joueurs partiraient ailleurs et que les clubs espagnols seraient moins performants dans les compétitions européennes. »
Les partisans du « Salary Cap » réunis derrière la Ligue espagnole, rétorqueront que les millions dépensés par Florentino Perez se sont soldés par un flop tant en coupe d’Espagne (le Real s’est fait éliminer par Alcoron, club de 4e division) qu’en Ligue des champions, suite à l’élimination par l’Olympique Lyonnais en huitièmes de finale. « A terme, cela doit nous permettre d’assainir la situation financière de nos clubs » dit encore José Luis Astiazaran selon qui, « ces nouvelles règles (…) vont remodeler le futur du football ». Au pays des Cristiano Ronaldo, Kaka, Ibrahimovic et autre Benzema, c’est un euphémisme…