
La fête est finie. Le Stade Brestois doit désormais revenir aux affaires courantes et l’ordinaire du championnat de Ligue 1. Il n’a plus la parenthèse enchantée de la Ligue des champions. Ni les conséquentes primes qui en découlent. La première expérience du club dans la grande C1 a rapporté plus ou moins une cinquantaine de millions d’euros.
C’est-à-dire plus que tout le budget prévisionnel de la saison qui débute, pour un club plus enclin à jouer le maintien dans l’élite qu’avec les gros bras du football continental. Charge à toutes les composantes du SB29, de la gouvernance au staff en passant par les joueurs de préserver, voire d’enrichir ce précieux héritage, à l’heure où de surcroît le football français souffre d’une perte de compétitivité et de revenus liés, notamment ceux des droits de l’audiovisuel.
Le Stade Brestois poursuit avec prudence sa croissance
Le budget justement est estimé cette saison 2025-2026 à 35 millions d’euros. C’est celui d’un club de fond de classe, qui va jouer son maintien avant de viser autre chose. Le Stade Brestois connait la chanson, il était déjà dans cette position de victime annoncée quand, en 2024, il a fini sur le podium de la Ligue 1 pour la première fois de son histoire.
La suite, on la connait. Elle a surtout permis de basculer les comptes du déficit à l’excédent. Dans sa croissance régulière, Brest a son cahier des charges qu’il suit avec prudence et humilité. Sportivement, il conserve les bases de sa réussite, de Grégory Lorenzi à la direction sportive à Eric Roy sur le banc de l’entraîneur. Structurellement, le club mène le projet de son futur et moderne Arkea Park, dont l’achèvement est prévu pour 2027. Un nouvel écrin pour de nouvelles ambitions. A condition de ne pas se perdre en chemin…