Comme les 2CV, elles aussi iconiques et indissociables de la caravane des véhicules publicitaire, les bobs à carreaux rouges et blancs estampillés Cochonou, appartiennent aux goodies préférés du public suiveur du Tour de France cycliste. Si aujourd’hui plusieurs marques proposent le leur, la Lyonnaise fut la pionnière, en 2000, un an tout juste après son intronisation dans le pool des sponsors de la course. La saison d’avant, Cochonou a produit des casquettes, mais LCL, déjà soutien du maillot jaune, avait aussi les siennes. Les bobs sont nés par volonté de se démarquer.
100 000 bobs Cochonou seront distribués sur le Tour de France 2023
Depuis, et comme la saucisse du groupe Aoste, la recette est restée la même. A ce détail près qu’en même temps que la course se « décarbone », la fabrication du bob est devenue plus écolo. C’est toujours en coton, mais désormais bio, que le bob vichy est conçu. Il s’en distribue chaque année près de 100 000 sur les trois semaines que dure une Grande Boucle. Son succès est tel que le groupe Aoste a créé sa propre boutique de produits dérivés (porte-clés, espadrilles, hoodies, tee-shirts ou autres cabas…), pour répondre à la demande croissante. Si les recettes restent marginales et naturellement secondaires à l’échelle de la marque, cette dernière n’en essuie pas moins une inédite concurrence.
Une marque déposée pour éviter la contrefaçon
C’est que la popularité du bob entraîne deux phénomènes : le premier est la revente, par les particuliers qui les reçoivent, des goodies Cochonou distribués par la caravane. Cela n’a rien d’illégal, mais parfois les prix flambent, jusqu’à dépasser ceux de la boutique officielle. L’autre est plus singulier, car le convoité chapeau est victime de contrefaçons. Pour s’en prémunir Aoste a déposé la marque et elle veille au grain pour la protéger. A 10 euros l’accessoire, on est pourtant loin de la copie d’un objet de luxe. Mais la demande est telle que même le Prince Albert de Monaco y est allé de la sienne, pour offrir à ses jumeaux.